Enercal est aujourd'hui dans une situation financière critique. Celle-ci est dûe à la composante de stabilisation. La mesure avait été prise en 2008 par le gouvernement, actionnaire majoritaire d’Enercal, pour financer les tarifs publics de l’électricité. Jean Gabriel Faget, directeur général d’Enercal, constate que "les coûts de production, les coûts d’acheminement de l’électricité au consommateur final sont supérieurs, ne sont pas couverts par les ventes au consommateur", et pour lui, "le déficit total du système cumulé ces dernières années, c’est neuf milliards en milieu d’année 2022 et une estimation à quinze milliards, donc 6 milliards de plus d’ici un an."
Versements
La conséquence, c'est un endettement record. "On a un endettement total sur capitaux propres qui a dépassé 50% cette année", confie le directeur, tout en ajoutant que "le gouvernement en est parfaitement conscient. Il a déjà pris des mesures cette année, à la fois les premiers versements de la dette due à Enercal et on attend un prochain versement d’ici la fin de l’année". Un versement d’1,5 milliards, d’ici à la fin de l’année. Autre solution actée depuis mars dernier : trois augmentations de tarifs pour les consommateurs, dont une de 3% à la fin du premier trimestre 2023.
Mais ça malheureusement c’était avant de faire le constat de la crise actuelle et de l’augmentation des prix des combustibles qui surajoute finalement un déficit supplémentaire et c’est bien le problème de la crise actuelle : le consommateur seul ne pourra pas faire face à une crise d’une telle ampleur.
Jean-Gabriel Faget, directeur d'Enercal
Solution évoquée modifier les achats d’énergie. Enercal privilégiera donc le fuel avant le charbon, en complément du tout renouvelable.
Le point avec Alix Madec :
Situation difficile pour Enercal - Alix Madec