La mobilisation du collectif « Usine du Sud = Usine Pays » rappelle une autre mobilisation, en faveur de l’usine du Nord cette fois, à la fin des années 90. Les indépendantistes avaient posé un « préalable minier » avant la reprise des discussions politiques. Retour sur une période tendue.
Laurence Pourtau (CM) •
Tout avait commencé en avril 1996, lors du comité de suivi des Accords de Matignon. Le FLNKS introduit alors un « préalable minier » à toute continuation des discussions. Le nickel devient alors un enjeu.
Il s’agit pour la SMSP, afin d'alimenter la future usine du Nord, d’obtenir le massif minier de Tiébaghi, alors propriété de la Société Le Nickel, filiale d'Eramet, qui refuse de céder cette concession.
A Nouméa, sur le terrain, la nouvelle de la signature de ce protocole a été plutôt bien accueillie. Les barrages routiers sont levés. Selon les responsables indépendantistes cette signature permet « d'envisager avec sérénité les discussions sur l'avenir institutionnel et politique » de la Nouvelle-Calédonie.
Ce n'est qu'une fois ce marché conclu, que les discussions tripartites reprennent à Paris, puis à Nouméa à partir de la fin février, pour s’achever avec l’Accord de Nouméa le 5 mai 1998. Le récit de Laurence Pourtau