Après trois ans de recherches, Martin Thibault a restitué ses travaux de thèse à l’université de Nouvelle-Calédonie. Ils concernent la menace posée par la dispersion du bulbul à ventre rouge, arrivé il y a une trentaine d’années et l’une des espèces les plus envahissantes au monde.
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Il est considéré comme l’un des trois oiseaux les plus envahissants de la planète. Qui? Pycnonotus cafer, alias le bulbul à ventre rouge. Voilà une trentaine d’années qu’il colonise la Calédonie, avec une accélération sur la dernière décennie. Or, cette espèce originaire de la péninsule indienne menace l’exceptionnelle biodiversité du Caillou.
Ecoutez Martin Thibault au micro de William Lecren.
Triple impact
Comment? En dérangeant les oiseaux natifs- il aurait contribué à mener le monarque de Tahiti au bord de l’extinction. En dispersant des végétaux envahissants comme le miconia. Le volatile au drôle de chant éraillé fait également des dégâts, qui peuvent être importants, dans des cultures bien spécifiques: surtout les fruits charnus de couleur rouge orangé comme la fraise et le letchi, mais aussi la tomate.Une thèse commencée en mai 2015
Durant trois ans, Martin Thibault a effectué des recherches sur ce fameux bulbul, à l’Institut agronomique néo-calédonien. L’idée: évaluer les risques potentiels liés à la dispersion de ce passereau en Calédonie, afin d’alimenter le plan d’action en cours de développement, dans le cadre de la stratégie pays contre les espèces envahissantes.Ecoutez Martin Thibault au micro de William Lecren.