Amis, bénévoles et membres de sa famille sont venus faire un dernier adieu à Roger Mathivet avec un geste hautement symbolique : planter des arbres, auxquels il tenait tant… Un amour de la nature qu’il a transmis à son fils Mathieu. "Depuis que je suis enfant, on faisait des randonnées, il m'intéressait aux plantes, aux animaux. Je sais que c'était important pour lui. Il passait toute sa vie au Ouen Toro. Ça me fait vraiment plaisir qu'il y ait tout le monde ici pour lui rendre hommage et continuer son travail."
"Caché derrière chaque arbre"
Roger Mathivet, 77 ans, s’en est allé soudainement fin février. Il faisait partie des piliers du WWF. Le Ouen Toro était sa deuxième maison. C’est lui qui a accompagné Valérie Baty et sa famille, il y a un an, pour parrainer leur première parcelle de foret. "C'est quelqu'un qu'on a beaucoup apprécié et qui va nous manquer. Même si on sait qu'il se cache derrière chaque arbre."
Plus de bras, que d'arbres à planter
Roger Mathivet était l’une des chevilles ouvrières des opérations de reboisement et de restauration de la foret sèche. Comme un juste retour des choses : une parcelle du Ouen Toro, côté côte blanche, porte désormais son nom. Pour Hubert Géraux, c’était un bénévole "extraordinaire", qui voulait changer les mentalités. "Les gens adorent planter, mais en général après on ne voit plus grand monde pour entretenir. Il voulait changer ça, donc depuis 2016, il avait développé un dispositif de parrainage de parcelles, avec un engagement moral sur plusieurs années, pour prendre soin des arbres plantés."
Preuve que Roger Mathivet était très apprécié. Hier, il y avait plus de participants que d’arbres à planter. Pour l’association WWF, il n’y aura pas plus bel hommage que de continuer à s’occuper de ces plantations dans la durée.