L’épineuse question du corps électoral référendaire

Le FLNKS propose l’inscription automatique de tous les natifs sur la liste générale, quel que soit leur statut. Les Républicains Calédoniens eux, s’opposent à l’inscription automatique des natifs sur les listes électorales.
C’est une question que le FLNKS entend bien régler lors du prochain comité des signataires en octobre prochain. « Pour que la consultation de sortie de l’Accord de Nouméa soit sincère, il faut que les listes soient sincères » martèle le Front. Le FLNKS arrive donc avec une proposition concrète concernant les inscriptions automatiques.

Le FLNKS demande par ailleurs que l’établissement des listes électorales soit repoussé à août ou septembre l’année prochaine plutôt qu’au 31 décembre 2017. Il réclame également pour le scrutin de consultation l’installation de bureaux de vote décentralisés à Nouméa pour les électeurs des Loyauté, de Bélep et de l’ile des Pins.
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Un problème d’inéquité pour les Républicains Calédoniens

Les Républicains calédoniens s’opposent à l’inscription automatique des natifs sur les listes électorales. A quelques encablures de l’avis du Conseil d’Etat sur la question, avis qui devrait tomber le 7 septembre, Sonia Backès soulève le problème d’inéquité entre Kanak et non Kanak, posé par l’automaticité avec, à la clé, un risque de modification des équilibres pour le référendum, à l’avantage, estiment les Républicains Calédoniens, des indépendantistes. Ecoutez les précisions de Sonia Backès.
Pour mémoire, 155 000 personnes sont actuellement inscrites sur la liste référendaire, parmi lesquelles 65 000 relèvent du statut coutumier ; 90 000 ne sont pas de statut coutumier. Le débat sur l’automaticité concerne pour le moment environ 9000 personnes. Environ 4600 Kanak – un chiffre qui pourrait monter jusqu’à 6 ou 7000, selon les Républicains calédoniens ; côté non Kanak, ils sont 4096 à apparaître sur les fichiers mais à ne pas être inscrits.