Après s'être envolés de 16 % au début du mois d'avril sur le marché du London Metal Exchange, les cours de la tonne de nickel ont perdu 6 % sur la semaine. Eramet, premier producteur mondial de ferronickel en Nouvelle-Calédonie, entend aussi consolider ses positions dans le titane et le zircon.
Alors que le front du nickel était en recul cette semaine, le groupe minier et métallurgique français a annoncé vendredi avoir lancé une offre publique d’achat pour acquérir la totalité des actions de la société minière australienne Mineral Deposits Limited (MDL). « L’offre est destinée à permettre la consolidation intégrale de TiZir, société minière et métallurgique détenue à parité par Eramet et MDL» précise Eramet.
À la City de Londres, l’opinion dominante chez les Traders est favorable au nickel, car le marché spécule et craint que le producteur russe Norilsk Nickel (Nornickel) soit la prochaine cible de sanctions américaines.
Le nickel valait 13.915 dollars la tonne (6,31 dollars par livre) en baisse de 2,62 % vendredi soir à la Bourse mondiale des métaux de Londres (LME).
Eramet saisit une opportunité
Eramet et Mineral Deposits détiennent aujourd’hui chacun une participation de 50% dans la coentreprise TiZir, créée en 2011, qui exerce une activité intégrée majeure dans le domaine des sables minéralisés (dioxyde de titane et zircon) au Sénégal et en Norvège. Transformée en laitier de dioxyde de titane, l’ilménite est principalement destinée à l’industrie des pigments du fait de ses propriétés blanchissantes. Quant au zircon, ses qualités d’opacité, de résistance à l’usure et de dureté le destinent essentiellement à la production de céramiques. L’offre publique d’achat d'Eramet sur les titres de MDL valorise le groupe australien à environ 181 millions d’euros (291 millions de dollars australiens) et vise à détenir intégralement Tizir et la filière complète du titane et du zircon, deux métaux rares particulièrement recherchés. La bourse de Paris réagit positivement à cette nouvelle preuve de dynamisme du groupe français présidé par Christel Bories « la transformatrice ». Eramet termine la semaine en hausse de 0,61 % à 149 euros.La semaine du nickel au LME
Le nickel s’est inscrit en baisse plombé sur la semaine par la vigueur du dollar et de faibles échanges en Asie. Malgré tout, « il semblerait que la régulation du secteur minier aux Philippines (premier producteur mondial) doive encore se durcir », ont noté les analystes de Marex Spectron et de UniCredit, qui ont revu à la hausse leurs prévisions sur le métal. L’absence de nouveaux signes sur une possible guerre commerciale entre les Etats-Unis et les autres grandes économies ont apaisé les craintes d'une demande moins élevée que prévu sur le marché des métaux de base. Enfin, le groupe d’études internationales sur le nickel (INSG) de Lisbonne prévoit un déficit de 100.000 tonnes de nickel à la fin de 2018.À la City de Londres, l’opinion dominante chez les Traders est favorable au nickel, car le marché spécule et craint que le producteur russe Norilsk Nickel (Nornickel) soit la prochaine cible de sanctions américaines.
Le nickel valait 13.915 dollars la tonne (6,31 dollars par livre) en baisse de 2,62 % vendredi soir à la Bourse mondiale des métaux de Londres (LME).