La Bourse de Paris veut croire à une amélioration et poursuit sa remontée, tout comme la Bourse de Tokyo qui clôture en hausse. A Londres mardi matin, tous les métaux industriels sont dans le vert, le nickel progresse de 1,37 %.
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La Bourse de Paris a ouvert en hausse (+3,33%) mardi, poursuivant sa remontée entamée la veille par un rebond déjà significatif, en s'accrochant aux fragiles signaux laissant entrevoir un potentiel pic de l'épidémie de coronavirus en Europe.
Paris veut y croire
A 09H40, l'indice CAC 40 prenait 144,89 points à 4.491,03 points. La veille, il avait décollé de 4,61%. Les indices européens sont en hausse ce mardi matin à Paris, portés par "l'espoir que le nombre de morts liés au coronavirus soit en train de ralentir", a observé John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud Securities.
"L'optimisme quant à un pic du virus se poursuit pour une deuxième journée", a également estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
"Les marchés mondiaux ont connu un début de semaine honorable hier, grâce à une combinaison de facteurs". Ce matin, "l'Asie a repris le flambeau" et l'Europe était gagnée à son tour alors que "l'espoir grandit de voir les pays européens gagner la bataille contre le virus", a-t-il ajouté.
Le fait que le nombre de décès soit peut-être en train d'atteindre un plateau et les annonces continues de soutien économique de la part des États constituent les principaux facteurs de soutien, selon lui. Après avoir déjà déployé un arsenal colossal de mesures, la Banque centrale américaine a annoncé lundi qu'elle allait se mobiliser pour participer au gigantesque plan de sauvetage des petites et moyennes entreprises, qui a démarré non sans mal la semaine dernière mais semble prendre de la vitesse.
Avec plus de 73.000 morts du Covid-19 dans le Monde et l'admission en soins intensifs du Premier ministre britannique Boris Johnson, la situation reste toutefois très difficile.
Fragiles espoirs
L'Europe, continent le plus endeuillé de la planète, espérait une confirmation de la lueur d'espoir du week-end, lorsque le nombre de décès avait baissé dans les deux pays les plus durement frappés, l'Italie et l'Espagne. Mais lundi, si la tendance s'est poursuivie en Espagne, le bilan quotidien est reparti à la hausse en Italie, avec 636 décès supplémentaires en 24 heures. Et la France a aussi annoncé un nombre important de décès, 833 de plus, soit 8.911 depuis début mars.
Regain d'optimisme
Sur le terrain des valeurs, le regain d'optimisme profitait aux valeurs les plus fortement affectées par la crise. Unibail-Rodamco bondissait ainsi de 10,40% à 55,64 euros alors que le groupe a perdu plus de 60% depuis le 1er janvier, soit le plus fort recul de l'indice CAC 40. Airbus décollait également de 9,01% à 9,42 euros. Depuis le 1er janvier, ses pertes atteignent plus de 55%, soit la 2e plus forte baisse de l'indice. L'avionneur européen a pourtant annoncé la suspension "temporaire" de la production et des activités d'assemblage dans ses sites allemands de Brême et Stade, ainsi que sur celui de Mobile aux États-Unis, en raison du coronavirus. Le secteur automobile retrouvait aussi des couleurs, à l'instar de Peugeot en hausse de 7,46% à 13,84 euros et Renault de 5,58% à 19,06 euros. Thales gagnait 4,07% à 77,64 euros, bénéficiant aussi de la bonne orientation même si le groupe a annoncé qu'il renforçait ses liquidités et renonçait au versement du reliquat de dividendes et à ses objectifs financiers 2020, en raison de la pandémie due au nouveau coronavirus.
Londres progresse
La Bourse de Londres a également ouvert en hausse, de 3% malgré le Premier ministre en soins intensifs, malade du covid-19. L'indice FTSE 100 des principales valeurs prenait 3,09% à 5.754,92 points vers 08H05 GMT. "Les valeurs sont en hausse car les nouveaux cas de coronavirus ralentissent. L'absence de (Boris) Johnson pose toutefois des questions pour le Royaume-Uni", commente Ipek Ozkardeshkaya, analyste de Swissquote Bank.
Tokyo en hausse
La Bourse de Tokyo a fini sur un gain de 2% mardi, surfant sur de premiers signes d'accalmie de la pandémie de Covid-19 en Europe, tandis que le gouvernement japonais a annoncé un plan record de soutien à l'économie nationale. L'indice vedette Nikkei a clôturé en hausse de 2,01% à 18.950,18 points, après avoir gagné plus de 3% en début de séance. L'indice élargi Topix s'est apprécié de 1,96% à 1.403,21 points.
Cependant ce soulagement pourrait être de courte durée, car la situation s'aggrave toujours aux Etats-Unis, où le cap des 10.000 morts a été franchi.
Quant à l'état d'urgence au Japon, qui devrait être déclaré par le Premier ministre Shinzo Abe dès ce mardi pour sept régions dont Tokyo et Osaka, il n'effrayait plus les investisseurs qui avaient largement anticipé cette décision la semaine dernière.
Ce dispositif ne va pas se traduire par un confinement obligatoire, mais essentiellement par des recommandations aux habitants à éviter les sorties non indispensables. Le choc devrait néanmoins être rude pour l'économie japonaise, sachant que Tokyo et sa grande banlieue pèsent environ un tiers du Produit intérieur brut (PIB) national.
Aide historique
Pour amortir l'impact, M. Abe a aussi promis lundi soir un plan d'aide historique de 108.000 milliards de yens (915 milliards d'euros), largement supérieur aux attentes.
Du côté des valeurs
Tous les secteurs sur le Nikkei ont fini dans le vert, notamment les nouvelles technologies, l'immobilier et les matériaux.
Du côté des devises, du pétrole et du nickel
Le yen s'appréciait légèrement face au dollar, à raison d'un dollar pour 108,93 yens vers 06H50 GMT contre 109,22 yens lundi à 21H00 GMT. La monnaie japonaise reculait en revanche face à l'euro, qui s'échangeait pour 118,08 yens contre 117,88 yens la veille. La monnaie européenne se renforçait aussi face au dollar, à raison d'un euro pour 1,0840 dollar contre 1,0793 lundi à 21H00 GMT.
Le marché pétrolier, qui avait rechuté lundi, est reparti à la hausse mardi en Asie: vers 06H40 GMT le prix du baril de brut américain WTI s'appréciait de 2,88% à 26,83 dollars, tandis que celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait 2,48% à 33,87 dollars. A Londres, tous les métaux industriels étaient dans le vert, le nickel progressait de 1,37 % à 11.448 dollars/tonne (9:45 GMT).
Twitter Alain_Jeannin
Paris veut y croire
A 09H40, l'indice CAC 40 prenait 144,89 points à 4.491,03 points. La veille, il avait décollé de 4,61%. Les indices européens sont en hausse ce mardi matin à Paris, portés par "l'espoir que le nombre de morts liés au coronavirus soit en train de ralentir", a observé John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud Securities.
"L'optimisme quant à un pic du virus se poursuit pour une deuxième journée", a également estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
"Les marchés mondiaux ont connu un début de semaine honorable hier, grâce à une combinaison de facteurs". Ce matin, "l'Asie a repris le flambeau" et l'Europe était gagnée à son tour alors que "l'espoir grandit de voir les pays européens gagner la bataille contre le virus", a-t-il ajouté.
Le fait que le nombre de décès soit peut-être en train d'atteindre un plateau et les annonces continues de soutien économique de la part des États constituent les principaux facteurs de soutien, selon lui. Après avoir déjà déployé un arsenal colossal de mesures, la Banque centrale américaine a annoncé lundi qu'elle allait se mobiliser pour participer au gigantesque plan de sauvetage des petites et moyennes entreprises, qui a démarré non sans mal la semaine dernière mais semble prendre de la vitesse.
Avec plus de 73.000 morts du Covid-19 dans le Monde et l'admission en soins intensifs du Premier ministre britannique Boris Johnson, la situation reste toutefois très difficile.
Fragiles espoirs
L'Europe, continent le plus endeuillé de la planète, espérait une confirmation de la lueur d'espoir du week-end, lorsque le nombre de décès avait baissé dans les deux pays les plus durement frappés, l'Italie et l'Espagne. Mais lundi, si la tendance s'est poursuivie en Espagne, le bilan quotidien est reparti à la hausse en Italie, avec 636 décès supplémentaires en 24 heures. Et la France a aussi annoncé un nombre important de décès, 833 de plus, soit 8.911 depuis début mars.
Regain d'optimisme
Sur le terrain des valeurs, le regain d'optimisme profitait aux valeurs les plus fortement affectées par la crise. Unibail-Rodamco bondissait ainsi de 10,40% à 55,64 euros alors que le groupe a perdu plus de 60% depuis le 1er janvier, soit le plus fort recul de l'indice CAC 40. Airbus décollait également de 9,01% à 9,42 euros. Depuis le 1er janvier, ses pertes atteignent plus de 55%, soit la 2e plus forte baisse de l'indice. L'avionneur européen a pourtant annoncé la suspension "temporaire" de la production et des activités d'assemblage dans ses sites allemands de Brême et Stade, ainsi que sur celui de Mobile aux États-Unis, en raison du coronavirus. Le secteur automobile retrouvait aussi des couleurs, à l'instar de Peugeot en hausse de 7,46% à 13,84 euros et Renault de 5,58% à 19,06 euros. Thales gagnait 4,07% à 77,64 euros, bénéficiant aussi de la bonne orientation même si le groupe a annoncé qu'il renforçait ses liquidités et renonçait au versement du reliquat de dividendes et à ses objectifs financiers 2020, en raison de la pandémie due au nouveau coronavirus.
Londres progresse
La Bourse de Londres a également ouvert en hausse, de 3% malgré le Premier ministre en soins intensifs, malade du covid-19. L'indice FTSE 100 des principales valeurs prenait 3,09% à 5.754,92 points vers 08H05 GMT. "Les valeurs sont en hausse car les nouveaux cas de coronavirus ralentissent. L'absence de (Boris) Johnson pose toutefois des questions pour le Royaume-Uni", commente Ipek Ozkardeshkaya, analyste de Swissquote Bank.
Tokyo en hausse
La Bourse de Tokyo a fini sur un gain de 2% mardi, surfant sur de premiers signes d'accalmie de la pandémie de Covid-19 en Europe, tandis que le gouvernement japonais a annoncé un plan record de soutien à l'économie nationale. L'indice vedette Nikkei a clôturé en hausse de 2,01% à 18.950,18 points, après avoir gagné plus de 3% en début de séance. L'indice élargi Topix s'est apprécié de 1,96% à 1.403,21 points.
Cependant ce soulagement pourrait être de courte durée, car la situation s'aggrave toujours aux Etats-Unis, où le cap des 10.000 morts a été franchi.
Quant à l'état d'urgence au Japon, qui devrait être déclaré par le Premier ministre Shinzo Abe dès ce mardi pour sept régions dont Tokyo et Osaka, il n'effrayait plus les investisseurs qui avaient largement anticipé cette décision la semaine dernière.
Ce dispositif ne va pas se traduire par un confinement obligatoire, mais essentiellement par des recommandations aux habitants à éviter les sorties non indispensables. Le choc devrait néanmoins être rude pour l'économie japonaise, sachant que Tokyo et sa grande banlieue pèsent environ un tiers du Produit intérieur brut (PIB) national.
Aide historique
Pour amortir l'impact, M. Abe a aussi promis lundi soir un plan d'aide historique de 108.000 milliards de yens (915 milliards d'euros), largement supérieur aux attentes.
Du côté des valeurs
Tous les secteurs sur le Nikkei ont fini dans le vert, notamment les nouvelles technologies, l'immobilier et les matériaux.
Du côté des devises, du pétrole et du nickel
Le yen s'appréciait légèrement face au dollar, à raison d'un dollar pour 108,93 yens vers 06H50 GMT contre 109,22 yens lundi à 21H00 GMT. La monnaie japonaise reculait en revanche face à l'euro, qui s'échangeait pour 118,08 yens contre 117,88 yens la veille. La monnaie européenne se renforçait aussi face au dollar, à raison d'un euro pour 1,0840 dollar contre 1,0793 lundi à 21H00 GMT.
Le marché pétrolier, qui avait rechuté lundi, est reparti à la hausse mardi en Asie: vers 06H40 GMT le prix du baril de brut américain WTI s'appréciait de 2,88% à 26,83 dollars, tandis que celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait 2,48% à 33,87 dollars. A Londres, tous les métaux industriels étaient dans le vert, le nickel progressait de 1,37 % à 11.448 dollars/tonne (9:45 GMT).
Twitter Alain_Jeannin