Une étape de plus dans l’interdiction du plastique

 La fin de la vaisselle en plastique à usage unique, c’est depuis ce 1er septembre. Les commerces se sont préparés et ont cherché des solutions pour remplacer verres, cuillères ou encore pailles en plastique. Les importateurs ont aussi dû s'adapter.
C’est le verre en carton qui remplacera celui en plastique encore servi aujourd’hui. Ce snack du centre-ville a préparé depuis plusieurs mois les changements en vue de la mise en application de la loi sur le plastique, et surtout de la fin de la vaisselle jetable à partir du 1er septembre.
« On va proposer des nouveaux gobelets en carton, et de nouvelles pailles. Des pailles en inox ou des pailles comestibles. On a à la fraise, au chocolat, au gingembre, à la pomme… » explique cette vendeuse.
Des pailles en inox et des pailles comestibles pour remplacer celles en plastique.
 

Des composants plus naturels

Des assiettes, fourchettes et autre vaisselle en plastique jetable vont disparaître des rayons. Elles seront remplacées par de la vaisselle faite en composant plus naturel que ce gérant de commerce importe depuis deux ans déjà. 
« Les premiers produits qu’on a fait venir à l’époque, on a commencé par le carton, tout ce qui est papier kraft et tout. On a environ cent cinquante références à proposer » explique Fabien Duong. « Après, on s’est diversifié au fur et à mesure du temps, ont. continué avec tout ce qui est emballage en bois, palmier compressé, amidon de maïs et produits mélangés ». 
 

Des produits plus chers

Outre la vaisselle, ce commerçant a déjà commencé à importer des emballages qui pourront remplacer les barquettes dont l’interdiction est prévue en 2020. Des produits plus onéreux pour les clients.
« Tout ce qui est biodégradable, que ce soit kraft, carton et tout le reste çà coûte deux à trois fois plus cher que le plastique. Donc, ils ne sont pas forcément contents, mais ils sont obligés de faire avec ».  
 

Une situation catastrophique pour certains

D’autres commerçants sont plus pessimistes. Ils disposent de stocks importants de plastique et jugent la situation catastrophique. « Ces mesures ont été prises sans prendre en considération quoi que ce soit » regrette cette autre gérante. « J’ai écrit au mois de décembre au gouvernement quand j’ai compris ce qui allait se passer. La situation est catastrophique, notre société est en péril ».  
 

Les clients plutôt satisfaits

Les clients sont tout de même déjà satisfaits des avancées de la loi sur l’interdiction des plastiques à usage unique.
Ecoutez ces réactions recueillies par Clarisse Watue 

Interdiction plastique Trot


« C’est très bien si ça peut éviter la pollution. Il faut continuer. Mais il ne fait pas remplacer par quelque chose qui sera aussi mauvais » commente cette cliente.
En effet les gobelets en apparence en carton peuvent contenir une à deux couches de plastique pour les rendre étanches, et donc pas vraiment biodégradable.
La prochaine étape de la lutte contre le plastique sera l’interdiction des barquettes en plastique à usage unique. Elle interviendra le 1er mai 2020. 
Le reportage de Brigitte Whaap et José Solia 
©nouvellecaledonie

Le reportage radio de Clarisse Watue et Malia Noukouan 

Dossier plastique radio

 

L’invité du journal

Loïc Clergé, dirigeant de l' entreprise ADS NOUMEA, membre du syndicat des importateurs de Nouvelle-Calédonie, était l’invité du journal télévisé avec Yvan Avril le 31 août. 
©nouvellecaledonie