Être prêts à (bien) accueillir le premier charter de touristes chinois

Rendre la destination «China ready», c'est le but de la formation dispensée hier encore à Nouméa.
Accueillir au mieux les touristes chinois, voilà qui préoccupe les professionnels du secteur à deux semaines du premier vol charter en provenance d’Hangzhou. Un séminaire était même organisé, jeudi soir, pour les conseiller et les former.
Le 17 février, 260 touristes originaires de toute la Chine sont attendus sur le premier vol-test d'Aircalin en provenance de Hangzhou. La capitale de la province du Zheijiang, dotée d'un aéroport international où passent trente millions de passagers par jour. Cette clientèle chinoise a ses habitudes et ses goûts. D’importants efforts ont été mis en œuvre pour la satisfaire dès le trajet : le fromage a été supprimé pendant le vol, le thé vert sera de rigueur à l’heure du repas…


Formation

Quant à l’accueil une fois ces visiteurs arrivés en Calédonie, les professionnels du tourisme ont suivi une formation de base. «Nous les Chinois, sommes comme les autres, on s’intéresse! Mais on a quand même notre spécificité, souligne Yué Liu, la guide touristique à Nouméa qui a dispensé cette formation. On a notre propre culture, un peu différente. Il faut comprendre, pour savoir comment réagir pour mieux accueillir.»
Ecoutez ses propos recueillis par Malia Noukouan.

La culture et le lagon

Pendant une semaine, les touristes venus de l’Empire du Milieu vont visiter Nouméa, Bourail et l’île des Pins, avec plusieurs formules à la clé. «Tous les jours, des excursions sont prévues autour de la découverte de la culture locale, et des excursions sur le lagon», précise Nathalie Meynard de Nouméa Travel specialist.

Visas​

Le marché chinois représente un potentiel énorme. Un touriste dépense en moyenne 230 000 F par semaine, une clientèle qu’il faut donc satisfaire et garder. Il reste néanmoins des obstacles à lever: la barrière de la langue, mais surtout la question des visas, précise le directeur général de Nouvelle-Calédonie Tourisme Point Sud. «Pour les Chinois, ça sous-entend probablement en avoir deux, puisqu’ils stoppent au Japon ou en Australie et ont aussi besoin d’un visa pour ces pays-là, explique Jean-Marc Mocellin. On travaille d’arrache-pied avec le gouvernement pour obtenir une dispense de visa pour tous les touristes chinois qui viennent pour moins de quinze jours en Nouvelle-Calédonie.»
Ecoutez-le au micro de Malia Noukouan.

Un potentiel de 6000 touristes

Les professionnels du tourisme espèrent accueillir 6 000 touristes chinois d’ici 2025, contre seulement 376 aujourd’hui.