Cinquante-cinq jours avant le référendum, l’Onu a rendu un rapport sur la révision complémentaire de la liste électorale provinciale. Il complète celui que ses experts ont consacré à la révision générale des listes spéciales. Leur bilan est plutôt satisfaisant, tout en pointant des détails.
Angélique Souche et F.T. •
Le premier rapport, bouclé le 29 juin, comptait une cinquantaine de pages. Celui daté du 31 août en fait 42. Il a été remis à Thierry Lataste mardi matin par Augustin Loada, qui préside le groupe des experts mandatés par l'Onu, et Dimby Randrianaina, coordonnateur pour l’Unops, un bureau des Nations unies. Ces documents décortiquent les conditions dans lesquelles l’Etat est parvenu à inscrire 174 154 personnes sur la liste référendaire. Le bilan est plutôt satisfaisant, avec quelques points de détail.
Elle estime toutefois qu’il faut harmoniser les pratiques entre les commissions administratives, pour assurer une stricte équité de traitement entre les électeurs, dans l’application des critères légaux d’inscription. Le rapport pointe par exemple le recours à l’interconnaissance. Autrement dit la tendance, dans certaines petites communes, à inscrire ou ne pas inscrire une personne parce qu’elle est connue dans le voisinage, et notamment du tiers-électeur, même si elle n’a pas fourni les papiers justificatifs pourtant exigés par la loi.
Autre différence de traitement qui a été pointée, la façon de réagir à «une situation inédite»: celle de jeunes majeurs nés de parents qui étaient mineurs au moment de la consultation du 8 novembre 1998. Ce cas n’avait pas été prévu par l’article 188 de la loi organique, et les experts ont relevé cinq façons différentes d’y répondre.
Discordances entre les données
En ce qui concerne la fiabilité des listes électorales, ils ont noté quelques discordances entre les données de l’Isee, l’Institut de la statistique et des études économiques, et celles des mairies. Ils réitèrent donc leurs recommandations de 2017 en faveur d’un audit des listes électorales.
Enfin, dans l’ensemble, les représentants des Nations unies notent que les commissions administratives fonctionnent dans la transparence et dans un climat apaisé. Pour preuve, le consensus a prévalu dans la grande majorité des décisions.