La France étend son domaine maritime sous-marin de quelque 150.000 km2 dans l'Océan indien. Et la France peut encore prétendre à environ 500.000 km2 de plateau continental, notamment autour du sud-est de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française, de Wallis et Futuna.
La France étend son domaine maritime sous-marin de quelque 150.000 km2 dans l'Océan indien à la suite de la publication de deux décrets au Journal officiel, a indiqué mercredi à l'AFP le secrétariat général de la Mer.
Le plateau continental de la France est ainsi porté à une surface de 730.000 km2, qui s'ajoutent aux 10,2 millions de km2 d'eaux sous souveraineté (eaux intérieures et mer territoriale) ou sous juridiction (zone économique exclusive, ZEE) françaises.
La France peut encore prétendre à environ 500.000 km2 de plateau continental, notamment autour du sud-est de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française, de Wallis et Futuna, de Saint-Pierre-et-Miquelon, de l'archipel de Crozet.
Une extension au large de La Réunion
Le domaine maritime français va s'étendre au large de La Réunion, de 58.121 km2, et au large des îles de Saint-Paul et Amsterdam, dans les TAAF, de 93.202 km2, soit au total l'équivalent de plus d'un quart de la superficie de l'Hexagone.
Les droits de la France sur ces zones ne s'exercent cependant que sur le sol et le sous-sol marin et non sur la colonne d'eau, qui reste du domaine international.
Pour rappel, la commission des Limites du plateau continental, organe spécialisé des Nations unies, avait annoncé en juin 2020 qu'elle autorisait la France à étendre son plateau continental.
La publication, au mois de janvier au JO, de deux décrets fixant les limites extérieures du plateau continental "fait rentrer dans le droit français l'extension du plateau continental au large des îles Saint-Paul et Amsterdam, et de la Réunion", a précisé mercredi le secrétariat général de la Mer.
Enjeu : l’exploitation des ressources sous-marines
Le plateau continental de la France est ainsi porté à une surface de 730.000 km2, qui s'ajoutent aux 10,2 millions de km2 d'eaux sous souveraineté (eaux intérieures et mer territoriale) ou sous juridiction (zone économique exclusive, ZEE) françaises.
"L'exploitation de ces espaces sous-marins n'est pas à l'ordre du jour",
"L'exploitation de ces espaces sous-marins n'est pas à l'ordre du jour", avait cependant assuré en juin le secrétaire général de la Mer dans un communiqué. Mais cela permet à la France "de préserver ses droits pour l'avenir dans de vastes espaces sous-marins, ce qui implique la possibilité d'assurer leur protection si l'exploitation n'est pas souhaitée".
La convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982), dite de Montego Bay, donne aux pays côtiers dans ces zones des droits souverains pour l'exploration et l'exploitation des ressources naturelles du sol et du sous-sol (hydrocarbures, minéraux, métaux ou ressources biologiques).
Quatre précédents décrets
En 2015, quatre décrets avaient formalisé une première extension de 579.000 km2 du plateau continental français au large de la Martinique, des Antilles, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen.
La France peut encore prétendre à environ 500.000 km2 de plateau continental, notamment autour de l'archipel de Crozet, de Wallis et Futuna, de Saint-Pierre-et-Miquelon, du sud-est de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française.