Faut-il craindre la dérive du bateau CAFAT ?

Locaux de la Cafat, la caisse de compensation des prestations familiales, des accidents du travail et de la prévoyance des travailleurs en Nouvelle-Calédonie.
10 jours que la CAFAT n’a plus de capitaine : le conseil d’administration a été remercié sur décision du tribunal administratif et le nouveau directeur peine à être recruté. Une parenthèse qui pourrait durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avec des conséquences importantes.
Premières conséquences immédiates : les comptes 2016 du Ruamm n’ont pas été arrêtés, mais surtout les diverses commissions – chômage ou encore recours gracieux ne peuvent plus siéger et donc décider de quoi que que ce soit, comme l’explique Xavier Benoist, l’ancien président de la Cafat pour la CPME.

Un risque de rupture de la trésorerie pour le Ruamm

Cette vacance du pouvoir arrive au plus mal. Un certain nombre des décisions stratégiques sont en attente et il y a urgence. La situation budgétaire de la caisse est critique : plusieurs régimes sont déficitaires et les fonds de réserves risquent de fondre sous le minimum légal.
La CAFAT  accumule 15 milliards de francs CFP de dette auprès des provinces et du CHT, et une impasse de 2 milliards est attendue pour le seul Ruamm d’ici la fin de l’année. Le temps est donc compté….


Quid du projet de nouveau centre médico-social ?

A signaler aussi, l’impact sur le nouveau centre médico-social de Rivière Salée, un chantier d’un milliard de francs CFP. La société immobilière qui doit porter le projet ne pourra être finalisée sans la nomination d’un nouveau conseil d’administration, entrainant de fait des retards et des surcoûts sur le projet.