Le débat est lancé en Nouvelle-Calédonie par l'association des Chanvriers de Nouvelle-Calédonie. Elle organisait cette semaine une conférence sur le sujet. Quelles sont les applications médicales ou industrielles de cette plante ? Les discussions sont ouvertes.
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La Calédonie doit-elle passer du rouge comme interdiction, au vert comme exploitation, commercialisation, voire exportation du chanvre ? Oui et le plus tôt sera le mieux estiment Thomas Guarèse et Frédéric Gérard, fondateurs de la toute jeune association des chanvriers de Nouvelle-Calédonie. Ce mardi, ils ont organisé la première conférence débat sur le sujet.
« Aujourd’hui, on a un produit qui n’est absolument pas contrôlé, qui peut contenir des bactéries, des moisissures, des métaux lourds, et qui est confié sans aucun contrôle à notre jeunesse qui le consomme » explique Frédéric Gérard, le vice-président de l’association. « Et en le contrôlant, en donnant des licences à des producteurs qui ont des objectifs clairs, et qui sont contrôlés pour ce qu’ils font et qui donc sont bien obligés de faire ce qu’ils disent, eh bien on arriverait à avoir des produits sains ».
« Nous pouvons faire, de quelque chose qui coûte aujourd’hui, une ressource positive pour le pays, donner du travail à notre jeunesse, que ce soit dans l’horticulture, l’aménagement ou le maintien d’équipements de serres, le transport, la sécurisation, la transformation de ces produits, la commercialisation voire même l’exportation de ces produits. Donc c’est tout un univers à créer » poursuit Frédéric Gérard.
« Il a fait un choc septique quand il était bébé, et je sais très bien que le CBD peut le soulager et résoudre pas entièrement son problème mais y contribuer ».
Intérêt appuyé également de la part de Jocelyn Meschenmoser, membre du cluster éco-construction.
« On cherche à développer la construction durable en Nouvelle-Calédonie, et pour ça, évidemment, l’utilisation dans la construction des bâtiments de matériaux biosourcés, c’est à dire à base de plantes, et si possible locaux, c’est véritablement l’avenir » explique le directeur du laboratoire d'écologie urbaine, antenne de Nouvelle-Calédonie.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry
Contrôler le produit
Premier objectif : protéger la jeunesse calédonienne.« Aujourd’hui, on a un produit qui n’est absolument pas contrôlé, qui peut contenir des bactéries, des moisissures, des métaux lourds, et qui est confié sans aucun contrôle à notre jeunesse qui le consomme » explique Frédéric Gérard, le vice-président de l’association. « Et en le contrôlant, en donnant des licences à des producteurs qui ont des objectifs clairs, et qui sont contrôlés pour ce qu’ils font et qui donc sont bien obligés de faire ce qu’ils disent, eh bien on arriverait à avoir des produits sains ».
Une vaste filière
Deuxième objectif de l’association : mettre en avant les atouts de la plante en vue de la création d’une filière. Textile, cordage, papier, hydrocarbure, isolant, aliment pour le bétail, cosmétiques, mais aussi médicaments… de la racine, aux fleurs, tout est valorisable dans le chanvre.« Nous pouvons faire, de quelque chose qui coûte aujourd’hui, une ressource positive pour le pays, donner du travail à notre jeunesse, que ce soit dans l’horticulture, l’aménagement ou le maintien d’équipements de serres, le transport, la sécurisation, la transformation de ces produits, la commercialisation voire même l’exportation de ces produits. Donc c’est tout un univers à créer » poursuit Frédéric Gérard.
Médicament, matériau de construction…
Dans le public, peu d’objections, au contraire. Beaucoup espèrent des changements de réglementation pour les produits à base de chanvre. C’est le cas d’Adeline Bertinotti, maman d’un petit garçon épileptique, en attente de légalisation du CBD ou cannabidiol.« Il a fait un choc septique quand il était bébé, et je sais très bien que le CBD peut le soulager et résoudre pas entièrement son problème mais y contribuer ».
Intérêt appuyé également de la part de Jocelyn Meschenmoser, membre du cluster éco-construction.
« On cherche à développer la construction durable en Nouvelle-Calédonie, et pour ça, évidemment, l’utilisation dans la construction des bâtiments de matériaux biosourcés, c’est à dire à base de plantes, et si possible locaux, c’est véritablement l’avenir » explique le directeur du laboratoire d'écologie urbaine, antenne de Nouvelle-Calédonie.
Toujours interdit
Pour rappel, la législation actuelle interdit la culture, la commercialisation et la consommation de chanvre ou cannabis. L’herbe n’est pas plus verte chez nos voisins, mais elle est plus libre. Le 6 octobre, la Nouvelle-Zélande votera par voie de référendum pour ou contre la légalisation totale du cannabis.Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry