Indifférent à l’interminable feuilleton du Brexit, le nickel a fait de la résistance cette semaine. En baisse, les exportations de minerai du brésilien Vale font tanguer les prix du fret maritime.
Le marché des métaux reste focalisé sur la Chine, premier importateur mondial de matières premières, dont le ralentissement économique pourrait peser sur la demande.
L’association chinoise des constructeurs automobiles a rapporté que les ventes de voitures électriques ont augmenté de 53 % en février pour atteindre 49.000 unités. Ces véhicules, dont les batteries utilisent notamment du nickel et du cobalt, représentent 4 % du marché automobile chinois, contre 1,7 % il y a un an. La progression est sensible mais pas spectaculaire. En conséquence, le prix du nickel à trois mois a logiquement baissé de 1,1 % sur le marché de Shanghai a indiqué le Métal Bulletin (MB Fastmarkets) de Londres. En contraste, la principale Bourse de cotation mondiale, le London Metal Exchange (LME) a vu ses stocks de nickel sous mandat plonger à 119.730 tonnes – les réserves sont au plus bas depuis 2012 - a souligné le négociant Marex Spectron.
Sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait à 12.957 dollars (5,87 $ par livre) vendredi à 16H20 GMT, contre 13.170 dollars en milieu de semaine. Sur 5 jours, le nickel est en baisse de 0,97 %.
Le nickel regarde vers la Chine
La hausse de la production industrielle chinoise s'est légèrement tassée, à 5,3 % par rapport à la même période de l'an dernier, contre 5,7 % en décembre, a annoncé jeudi le Bureau national des statistiques (BNS)."Cela a alimenté les craintes sur la demande", ont commenté les analystes de Commerzbank. Mais le gouvernement chinois a annoncé une forte réduction de la TVA pour le secteur manufacturier qui entrera en vigueur en avril, ce qui a un peu rassuré les investisseurs dans les métaux. Enfin, les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis restent dans le viseur des acteurs du marché. Le président américain Donald Trump a de nouveau exprimé jeudi son optimisme sur un futur accord commercial avec la Chine, précisant s'attendre à une décision d'ici trois à quatre semaines. Cependant, le marché des métaux de Londres espérait une rencontre en mars…Marchés du nickel
Les stocks de nickel ont été sensiblement plus élevés cette semaine dans les entrepôts du Shanghai Futures Exchange (SHFE). Ils ont progressé de 13,3 %. Ainsi, les stocks détenus par Zhongchu Danchang à Shangai, l’un des grands entrepôts de nickel, ont augmenté de 1470 tonnes.L’association chinoise des constructeurs automobiles a rapporté que les ventes de voitures électriques ont augmenté de 53 % en février pour atteindre 49.000 unités. Ces véhicules, dont les batteries utilisent notamment du nickel et du cobalt, représentent 4 % du marché automobile chinois, contre 1,7 % il y a un an. La progression est sensible mais pas spectaculaire. En conséquence, le prix du nickel à trois mois a logiquement baissé de 1,1 % sur le marché de Shanghai a indiqué le Métal Bulletin (MB Fastmarkets) de Londres. En contraste, la principale Bourse de cotation mondiale, le London Metal Exchange (LME) a vu ses stocks de nickel sous mandat plonger à 119.730 tonnes – les réserves sont au plus bas depuis 2012 - a souligné le négociant Marex Spectron.
Mines et usines
Du côté des producteurs, le mineur et métallurgiste indonésien Antam, concurrent direct des usines calédoniennes, indique qu’il produira 30.300 tonnes de ferronickel et 10 millions de tonnes de minerai de nickel en 2019. Des exportations principalement destinées à la Corée du Sud et à l’Europe. En Australie, deux sociétés minières, Ausgold et Greaut Boulder ont annoncé la création d’une co-entreprise pour le projet de nickel-cuivre-cobalt de Winchester en Australie occidentale. La production sera principalement destinée aux usines des véhicules électriques.Fret maritime
Une bonne nouvelle pour les exportateurs de minerai ? Les prix des transports de matières premières ont baissé cette semaine. Tout comme le LME pour le nickel, l’indice phare du marché du transport maritime, le Baltic Dry Index (BDI) à son siège à Londres. Il fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac. L’indice (BDI) a terminé la semaine à son plus bas niveau depuis trois ans. Selon des participants du marché du transport maritime cités par l’AFP, la rupture catastrophique d’un barrage de Vale au Brésil explique la baisse des tarifs du transport maritime mondial par une diminution des besoins du géant minier dont les exportations de fer et de nickel sont limitées.Sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait à 12.957 dollars (5,87 $ par livre) vendredi à 16H20 GMT, contre 13.170 dollars en milieu de semaine. Sur 5 jours, le nickel est en baisse de 0,97 %.