Le festival des arts mélanésiens bat son plein

Les Faeni dancers représentent la province salomonaise de Malaita.
Depuis dimanche et jusqu'à mardi prochain, le festival des Arts mélanésiens retrouve les Salomon où s'était tenue la première édition, il y a vingt ans. La sixième du nom anime la capitale Honiara à grand renfort de démonstrations culturelles, offertes par les délégations venus de toute la région.
Plus de 1500 participants rien qu'au sein des délégations et parmi eux, 123 artistes de Calédonie. Depuis le week-end dernier et jusqu’au mardi 10 juillet, le sixième festival des Arts mélanésiens présente aux îles Salomon un concentré des expressions culturelles qui perdurent dans la région. Un événement reconduit touts les quatre ans, qui s’est ouvert dimanche par un grand spectacle au stade Lawson Tama.
 
Ensemble salomonais de flutes de Pan.
 

De Taiwan jusqu'à Fidji

Tour à tour, les délégations ont défilé : le festival accueille des artistes des Salomon, du Vanuatu, de Fidji, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Calédonie. Mais sont aussi associés, désormais, des délégations de la Papua indonésienne et du Timor Leste, les Autochtones de Taiwan et les Indigènes (australiens) du Détroit de Torrès. 
Regardez cet extrait de la cérémonie d'ouverture, on y voit défiler la délégation calédonienne. 
 

«Chupu» d'accueil

La veille de l’ouverture officielle, les invités étaient reçus à travers une grande cérémonie marquée par une coutume appelée «chupu», propre à la région de Guadalcanal. «Je vous accueille sur cette terre», a lancé aux visiteurs Paul Tovua, personnalité politique de cette province, cité par le Solomon Star. «Employez votre temps ici à rencontrer vos frères et sœurs des Salomon, autant que des autres pays mélanésiens.» 
 
 

«Souvenirs passés et connections futures»

Après des mois de préparation, l’événement se concrétisait, avec pour thème souvenirs passés et connections futures. Le «Macfest», comme on dit en anglais, fait son retour là où il s’est tenu pour la première fois en 1998, à l’initiative du Fer de lance mélanésien. Honiara fourmille de manifestations disséminées dans différents lieux, à commencer par toutes sortes d’arts scéniques. 
 
La chorale de Pouebo chante à Honiara.
 

Echantillons d'une immense richesse

Les participants découvrent les danses traditionnelles de leurs voisins. Mais aussi d’autres plus contemporaines, des concerts, des pièces de théâtre. Ainsi que des sculpteurs, des tisseurs, des tatoueurs, des marcheurs sur le feu, des guérisseurs, des fabricants de monnaie traditionnelle. Ou encore des défilés de mode, de la photo, de la poésie, des jeux traditionnels, de l’art oratoire… Des échantillons d’une immense richesse culturelle (ci-dessous un membre de la délégation venue de Papouasie-Nouvelle-Guinée).
 
Un délégué de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.