Alors que le gouvernement évoque plus d’autonomie pour le financement des communes, on se penche sur les problèmes auxquels sont confrontées les mairies pour équilibrer leur gestion.
Bernard Lassauce et Claude Lindor (avec CM) •
L'Association française des maires tenait ce jeudi son assemblée générale à la mairie de Dumbéa. Au menu, les divers problèmes rencontrés par ces élus locaux et surtout dans le domaine des finances.
Le tout sous l'oeil attentif de Yoann Lecourieux membre du gouvernement en charge du budget des finances et des collectivités locales.
Dans la droite ligne de la déclaration de politique générale de Thierry Santa, le gouvernement a promis d'être plus à l'écoute des problèmes des communes du territoire, et cela pourrait passer par une amélioration de leur autonomie en matière de financement. Yoann Lecourieux
Et justement le financement des communes. Si leur situation économique est plutôt enviable, avec un taux d'endettement particulièrement faible, l'exercice pour équilibrer les budgets apparaît de plus en plus compliqué. D'autant que les principales recettes issue de la fiscalité de la Nouvelle Calédonie sont à la baisse.
Sur les cinq sources de financement, les quatre principales proviennent de la Nouvelle-Calédonie, de l’Etat ou des provinces. La marge de manoeuvre est donc étroite : « d’où la nécessité pour les communes de mettre en place des plans pluri-annuels d’investissement, de fonctionnement, pour pouvoir maîtriser sur le moyen terme l’évolution de leurs dépenses » poursuit Jean-Yves Marquet.
Malgré tout, les communes investissent, vingt à trente milliards par an. Heureusement, les contrats de développement avec l’Etat, le territoire ou les provinces apportent les finances nécessaires et au final, les collectivités à l’apparence fragile, sont presque des modèles de gestion. Si le recours à l’emprunt ne cesse d’augmenter, leur taux d’endettement, 53%, demeure bien en deçà des seuils préconisés. Le point avec Bernard Lassauce et Claude Lindor