Après s’être réuni en bureau politique élargi, le FLNKS a fait part des positions qu’il défendra au comité des signataires, jeudi prochain. La coalition indépendantiste souhaite notamment que le deuxième référendum sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ait lieu en novembre 2020.
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Quelle date pour le deuxième référendum d’autodétermination ? C’est l’un des points à l’ordre du jour du comité des signataires, prévu le 10 octobre à Paris. Le FLNKS souhaite que la consultation ait lieu en novembre 2020 , il l'a fait savoir jeudi suite à une réunion de son bureau politique élargi. «Une partie des non indépendantistes veulent organiser le second référendum avant», pose Pierre-Chanel Tutugoro, secrétaire général de l’Union calédonienne. «Nous, on dit que c’est trop tôt.»
Pierre-Chanel Tutugoro au micro de Martine Nollet :
Mickaël Forrest interrogé par Martine Nollet :
Pierre-Chanel Tutugoro au micro de Martine Nollet :
Date du référendum, Pierre-Chanel Tutugoro
Le temps «d'amener les mesures correctives»
«On tire vers le plus tard possible - dans le cadre réglementaire, c’est le 3 novembre, formule Pierre-Chanel Tutugoro, pour donner [le] temps à l’Etat et ses services d’amener les mesures correctives [aux] dysfonctionnements pointés lors de la première consultation.» Il évoque la commission de contrôle («elle a été tardivement installée» et «un peu désorganisée dans sa mise en place»), les bureaux délocalisés pour les électeurs des îles présents à Nouméa, mais aussi la possibilité de donner aux délégués présents dans les bureaux de vote le pouvoir d’inscrire.L'inscription automatique des natifs, une mesure «exceptionnelle»
Le FLNKS qui prône le maintien de dispositifs mis en place pour le 4 novembre 2018, comme le vote des détenus par correspondance. Par contre, le front insiste sur le caractère exceptionnel, et donc pas systématique, d’une mesure prise lors du premier référendum : l’inscription automatique des natifs de Nouvelle-Calédonie.Inscription des natifs, Pierre-Chanel Tutugoro
Absence à la nouvelle séquence
Autre position annoncée, la non participation à la séquence économique et sociale, ce rendez-vous inédit qui doit se tenir avant le Comité des signataires. Portée par le président du gouvernement calédonien, Thierry Santa, elle aura lieu à la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris. Mais pour le front indépendantiste, c’est sur le Caillou que ces questions doivent se discuter.Travail auprès des instances régionales et internationales
Enfin, le FLNKS annonce qu’il va assurer un travail auprès des instances régionales et internationales. «Depuis 2014, l’ONU a déployé sept missions sur notre territoire», souligne Mickaël Forrest, membre du bureau politique. «C’est une marque d’importance, avec différents leviers sur lesquels on va continuer à s’appuyer pour faire en sorte que l’Accord de Nouméa soit mis en œuvre totalement jusqu’à son terme.»Fer de lance et Non-alignés
Le sommet du Fer de lance mélanésien et celui des Non-alignés ont lieu mi-octobre, signale-t-il. «Des organismes internationaux qui nous soutiennent, nous accompagnent, nous appuient dans l’assistance technique et politique, pour faire en sorte que l’objectif du FLNKS soit mis en œuvre totalement, avec l’avènement d’un pays libre et démocratique dès 2020.»Mickaël Forrest interrogé par Martine Nollet :
Relations internationales du FLNKS, Mickaël Forrest