Foire de Bourail : les petites mains s'affairent pour ce week-end

La 43ème foire de Bourail s’ouvre ce week-end. Deux jours exceptionnels au lieu de trois, liés à la crise du Covid-19. Plus de six-cent exposants et deux-cent bêtes seront présents sur le site de Téné. Rencontre avec les bénévoles et quelques exposants, aficionados du rendez-vous. 

Préparation bénévole

C’est au cœur d’un hall agricole quasiment vide, que les bénévoles de la foire s’activent. Ce week-end, le lieu devrait être assailli par les exposants et les visiteurs. Carine Richard, est la chef de file des concours agricoles, maraîchers, vivriers et horticoles de la foire.

Une tâche exhaustive qui n’entache pas la volonté et la motivation de la deuxième vice-présidente du comité de la foire de Bourail. « Je démarre avec la préparation de tous les concours des produits transformés sur le site. Ça prend du temps à organiser. Il faut surtout bien le préparer, comme tous les concours d’ailleurs. La foire, c’est aussi pendant, c’est-à-dire, répondre directement aux attentes des exposants. Tous les ans, on tente de s'améliorer », témoigne la bénévole.

Dans les bureaux du comité de foire de Bourail, la séance de nettoyage des coupes est en cours. Ce sont celles, qui viendront récompenser les exposants. Les bénévoles s’appliquent, à l’image de Brigitte Pinsat, membre du comité depuis près de cinq ans. « Il faut que ça brille. Avec un produit de nettoyage et un chiffon, j’astique l’ensemble des coupes. Un bénévole, c’est ça. Au-delà de notre mission, quand il y a des choses à faire, il faut donner la main », assure la bénévole.
 

Des petites mains qui se donnent à fond, pour faire de cet évènement de la Brousse, une réussite. Des bénévoles entièrement dévoués à leur activité, qui se font néanmoins de moins en moins nombreux chaque année, à rejoindre la grande famille de la foire de Bourail.

Le reportage de Cédrick Wakahugnème : 

Bénévoles foire de Bourail


Les premiers exposants s’installent 

Pour François Masson, la foire de Bourail, c’est un événement incontournable, depuis près de douze ans. Sur le champ de Foire de Téné, le forain découvre son emplacement à l’entrée nord du site, avant de commencer à s’installer.

Le sexagénaire, est le chef de file de la Bonbonnerie. Le Mr bonbon de la foire, que les enfants aiment appeler ainsi, a su redonner du souffle à son activité grâce à cet événement. Depuis, il ne rate aucun rendez-vous avec la brousse. « Je pense que ça rentre dans mes cordes. Pour faire plaisir aux enfants, mais pas seulement ! Les adultes aiment aussi les bonbons ».

L’homme d’expérience sillonne la Calédonie, pour participer à diverses rencontre et à chaque rendez-vous, il s'épanouit. « On ne voit que des gens heureux. Je vends environ soixante-quinze sortes de bonbons. Je les achète localement, mais ils sont importés depuis la métropole ».
 

Une affaire de famille

À l’opposé du site, son fils Nicolas s’affaire à décharger les chapiteaux et les tables, avant de ne reprendre la route. Tous deux reviennent de la fête communale de Hienghène. Le fils du Mr Bonbon de la foire propose quant à lui, l’activité de pêche au canard. Une attraction phare qui ravit les plus petits. 

Une activité transmise de père en fils même si l’entente n’est parfois pas à l’équilibre. Une passion lie en revanche les deux hommes : faire plaisir aux enfants. 

« Chacun a sa méthode de travail », précise Nicolas Moisson, le fils. « Du coup forcément, mon père est plus organisé, alors que je ne le suis pas vraiment. Mais si on essaye de s’entendre ». Un retour sur les foires qui ravit les deux hommes, d’autant plus que la crise sanitaire a eu des impacts sur leur activité.

Avec la fermeture des frontières, le public profite allègrement des activités culturelles et de loisir locales, pour le plus grand plaisir de la famille Moisson. 

Le reportage de Cédrick Wakahugnème :

Exposants foire de Bourail

 

Le bucheronnage, une affaire de bouraillais

C’est sur son terrain de deux-cent hectares, dans la vallée de Boghen, au sud de Bourail, que Frédéric Belpatronne, éleveur et agriculteur, vit avec sa petite famille. « Là, je m’installe sur la terrasse, c’est calme tout au autour. Mon terrain, c’est toute ma vie », confie le bouraillais. 

L'exploitation sur laquelle il vit et exerce son métier, a été transmise de père en fils, depuis maintenant trois générations. « C’est une une fierté. On fait beaucoup de bétail. Dans nos champs, on cultive du maïs, de la pastèque et des concombres... le reste du temps, on fait de l’élevage. On a des Brahmousins, du Senepol, du Santa gertrudis et des races mélangées ».
 

Compétition

Le travail de la terre comme l’élevage est laborieux, mais ne décourage pas l’agriculteur. Même s’il doit s’enquérir d’une seconde activité, pour subvenir aux besoins de sa famille. Autre passion qui anime ce bouraillais : le bucheronnage.

Depuis seize ans, c’est en famille qu’il participe aux concours sur le champ de Foire de Téné et engrange les trophées à chaque édition. « On est une petite équipe avec mon frère et mes cousins. Tous les ans, on s’affronte. C’est surtout pour s’amuser », témoigne-t-il le sourire aux lèvres. « On aime bien gagner, c’est normal. Et lorsque tu te retrouves en famille pour cette compétition, ça permet de resserrer les liens. C’est plus fort ».

Cette année, Frédéric Belpatronne sera une nouvelle fois en compétition. Un bouraillais fière de sa terre et de sa région, mais aussi de cette foire qui rassemble à chaque édition, l’ensemble des Calédoniens.

Le reportage de Cédrick Wakahugnème :

Foire de Bourail portrait agriculteur


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Quelles retombées économiques pour la commune? Le point avec Camille Mosnier et Gaël Detcheverry : 
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