En 2019 dans la fonction publique, les femmes ont en moyenne gagné 17 % de moins que les hommes, contre 14 % dans le secteur privé. Il est surprenant de constater que l’égalité salariale est moins présente dans la fonction publique que dans le secteur privé. D’autant que les rémunérations, primes ou avancements de carrières sont a priori encadrés par des barèmes et des procédures stricts. "Les femmes sont en moyenne davantage présentes dans les catégories qui rémunèrent le moins, à savoir les catégories “ouvriers et employés”. Et en moyenne les femmes sont plus jeunes que les hommes. Ce sont deux facteurs qui expliquent la plupart des écarts", détaille Olivier Fagnot, directeur de l’Isee.
Des carrières moins linéaires
Cette étude rapporte également que les carrières féminines sont moins linéaires. C’est-à-dire avec un recours au temps partiel plus fréquent ou des arrêts dûs à la maternité. Et comme l’avancement de carrière dans le service public est bien souvent lié aux années d’ancienneté, l’écart salarial se creuse au fil des ans. "Un fonctionnaire en début de carrière, qu'il soit homme ou femme, sera payé exactement de la même façon."
Mais c’est chez les contractuels que l’écart est le plus marqué : 18% en moyenne. "Probablement que pour les contractuels, l'encadrement laisse plus de latitude pour déterminer un salaire en fonction d'une ancienneté, ce que ni serait pas forcément possible pour les fonctionnaires."
C’est la première fois qu’une étude passe à la loupe et synthétise les inégalités salariales de ce genre dans la fonction publique de Nouvelle-Calédonie. Un outil fiable qui est désormais en ligne.
Le reportage de Louis Perin :
Pourquoi encore tant d'écarts ?