Nouveau cadre
Au lendemain d'un nouvel échec dans la compétition (0-5 face au Honduras), le groupe cagou s'est envolé pour Kolkata, la troisième plus grosse agglomération d'Inde, forte de 14 millions d'habitants. C'est ici que se jouera le troisième et dernier match de la sélection dans le groupe E. Comme à Guwahati, elle s'installe dans un cadre exceptionnel, un hôtel cinq étoiles immense, où tout est mis à sa disposition. Un gâteau en forme de ballon de football les attend dans le hall d'entrée à leur arrivée.
Une fois les sacs déposés dans les chambres, les joueurs ont accès, pour la première fois de leur séjour, à leurs téléphones portables. Cameron Wadenges découvre les messages de son père, George, ancien de la sélection sénior. Il était impatient, comme le reste de ses coéquipiers.
"Cela fait du bien de lire les messages d'encouragements des proches. J'en ai reçu un d'Hendry Gélima, un copain réserviste.
Il y a mes parents qui nous félicitent pour le match contre la France, que l'on se soit battu, notamment en deuxième période. Ils me disent de persévérer".
>> Titouan Richard
Un peu de détente
Avant l'habituel débriefing vidéo suivant la rencontre disputée la veille, et alors que les coachs décortiquent les actions à corriger dans leur chambre, l'ambiance est à la rigolade dans la salle de conférence de l'hôtel. Le latéral gauche, Bernard Iwa, s'improvise tour à tour photographe, puis journaliste, micro d'NC1ère en main. Jules Omeï prend le rôle de reporter d'images et tient la caméra. Ils font l'interview du milieu de terrain, Pierre Bako, entouré d'Henri Welepane, Lionel Thahnaena, Kiam Wanesse, et Josuah Hlemu, tous derrière une table. Le reste de l'équipe observe la scène, dans les fauteuils qui leur font face. Eclat de rire général.
Mise au point
Juste avant la séance d'analyse vidéo, Dominique Wacalie interrompt ce moment de relâche. Il n'y a plus de journaliste dans la salle, et le sélectionneur recadre sévèrement son groupe. Un avant-goût de ce qui attend les joueurs lors de la séance vidéo.
L'entraîneur-adjoint, David Baltase, ne comprend pas les attitudes.
"On prend sept buts contre la France, et le lendemain, vous allez chez le coiffeur vous faire une couleur. Derrière, on en prend cinq contre le Honduras.
Le latéral droit français a fait une course de 50 mètres, à la 70e minute, pour vous empêcher de marquer. Ils menaient 6-0. Trois joueurs du Honduras ont été victimes de crampes. Deux sont sortis sur civière.
Les gars, oh ! Qu'est ce que vous faites ? Vous marchez sur le terrain. On est la plus petite nation du Mondial, et on marche ?"
>> David Baltase, entraîneur-adjoint U17
Jouer avec fierté
Les coachs ne cessent de le répéter. Dans un contexte de compétition ultra-relevé, où la grande majorité des équipes pratiquent un football très léché pour des moins de 17 ans, la combativité est indispensable. Les Cagous ne peuvent rivaliser physiquement, tactiquement et techniquement, mais ils doivent être capables d'imiter ce que tous les joueurs nés en 2000 et 2001 font dans ce Mondial : courir sur le terrain, ne pas lâcher, mettre plus d'intensité. C'est le message lancé avant le dernier match face au Japon : jouer avec fierté.