Cette nuit (1h30 du matin, en direct sur NC1ere télévision), la sélection calédonienne jouera son deuxième et avant-dernier match dans le groupe E de la Coupe du Monde. En face d’elle, un adversaire plus abordable que la France ou le Japon, mais à prendre au sérieux, le Honduras.
Un habitué du Mondial U17
C’est le match qu’il ne faut pas rater. Depuis le tirage au sort de ce Mondial, les Cagous savent que leur meilleure chance de résultat sera contre le Honduras. Un pays d’Amérique centrale, de près de 9 millions d’habitants, coincé entre le Nicaragua et le Guatémala. Il est
peu connu sur le plan football, alors que depuis 2007, sa sélection a déjà participé à quatre reprises à la Coupe du Monde des moins de 17 ans.
En 2013, aux Emirats arabes unis, elle était allée jusqu’en quart de finale pour une défaite 2-1 devant la Suède. Deux ans ans plus tard, ses résultats avaient été plus conformes à ses performances habituelles à ce niveau, avec trois revers en autant de matchs.
Pas insurmontable
L’équipe qui se présente à cette Coupe du Monde 2017 paraît moins forte. Les coachs calédoniens la juge "lourde défensivement, statique sur coups de pieds arrêtés, mais physique". Elle a subi un lourd revers contre le Japon dans son premier match (6-1), mais vu le niveau affiché par les nippons, il faut rester prudent sur les conclusions à en tirer.
Si les Cagous jouent sérieusement, en affichant une véritable solidité mentale, ils ont cependant leurs chances.
"Le danger ce n'est pas l'adversaire, c'est nous. Si on ne joue pas, on va subir. Si on se met à jouer, on peut avoir des chances de faire un résultat" analyse le coach Dominique Wacalie.
Le sélectionneur devrait opter pour deux attaquants pour gagner en menace offensive et faciliter le jeu vers l’avant. Face à l'équipe de France, Cyril Nyipie, positionné en pointe, n'avait pu recevoir de bons ballons, ni se créer d'occasions franches. Sur les contre-attaques, l'équipe ne parvenait pas à se projeter rapidement dans le camp adverse, faute de solutions.
Dominique Wacalie devrait être privé, en revanche, de son gardien Unë Kecine. Excellent contre la France, il est très incertain, souffrant toujours de son mollet gauche. Le capitaine Abiezer Jeno était lui gêné au niveau des adducteurs.
Les 8e de finale comme motivation
Le groupe, remis de sa défaite face à la France (7-1), est bien décidé à prendre les 3 points, pour continuer d’espérer à un éventuel 8e de finale. Parmi les six groupes du Mondial, les quatre meilleurs troisièmes accèderont à ce stade de la compétition. Une victoire donne des chances aux Cagous de croire en leur rêve. Le capitaine Abiezer Jeno sent "une prise de conscience dans le groupe". Et le milieu offensif Titouan Richard croit fort à la victoire et à "la motivation de la bande". Ils savent, cette fois, à quoi s'attendre sur le terrain.