FOOTU17: "Plus d'humilité"

Le debriefing vidéo de la défaite contre la France.
Le débriefing du match perdu contre la France n'a pas été tendre. Le staff technique n'a pas l'intention de se cacher derrière le statut de petit poucet. Il exhorte ses joueurs à plus d'investissement dans ce Mondial, tout en laissant un peu de répit pour garder la motivation. 

"Sans courage, on est mort"


Pas un bruit. Des visages fermés chez les joueurs. Dans un coin de la salle de conférence de l'hôtel où sont logés les Cagous, David Baltase, l'entraîneur adjoint, va commencer son analyse vidéo. Un retour sur la défaite 7-1 concédée face aux Bleus en ouverture du groupe E de la Coupe du Monde des moins de 17 ans. Pendant une heure, le technicien diffuse sur un écran de télévision relié à son ordinateur portable, différentes séquences de matchs mettant en lumière les erreurs de ses troupes.
Les U17 cagous concentrés sur l'analyse vidéo.

Les images sont disséquées. Elles permettent de mieux comprendre l'origine des buts encaissés ou les difficultés à jouer convenablement sur le plan offensif. Aucun joueur n'est épargné. Si David Baltase reconnaît d'emblée la supériorité de la France, il n'a pas digéré l'attitude de l'équipe :


"Beaucoup d'efforts à faire"


Sur un plan plus technique, les défenseurs sont rappelés à l'ordre sur leurs placements, leur façon d'intervenir, leur alignement. Les milieux, repris sur la qualité de leur passe, leur précipitation à tenter des gestes décisifs plutôt que de miser sur la simplicité. Des critiques constructives pour avancer, et ne pas oublier que la suite du tournoi ne sera pas aisée.

"Ne partez pas dans l'esprit que c'est facile. Là je vois que vous étiez un peu dans la bonne humeur avant le débrief. La compétition est loin d'être terminée, et même le Honduras, si vous voulez les battre, demandera beaucoup d'efforts. Cela reste costaud. Et on n'a pas encore joué le Japon.

Le Japon dimanche, c'était le même niveau que la France. Aussi fort, aussi rapide, aussi précis, aussi technique, et ainsi de suite. Donc avant de commencer à faire des calculs et à tirer des conclusions par rapport au niveau du Honduras, faites attention". 


David Baltase dissèque les erreurs de ses troupes.

 

Les familles en renfort


Bonne nouvelle pour certains joueurs : des familles sont arrivées en Inde pour soutenir leurs enfants. C'est le cas de la grand-mère, et de la soeur de celle-ci, du gardien Unë Kecine. Un autre portier, Robin Escorne, a vu son père arriver à Guwahati après un vol depuis la Calédonie via la Chine. Johny Wenisso, responsable d'une société de transport à Lifou, s'est lui aussi déplacé pour encourager son fils, Raoul. Ce petit groupe de proches était présent dans la tribune VIP du stade Indira Gandhi pour la confrontation avec la France. Il a pu rencontrer les joueurs et le staff hier, à l'hôtel.
Tila et Sera, proches d'Unë Kecine (en robe mission), posent avec une partie du staff et trois joueurs.

"Cela fait du bien. C'est une force. Mon père m'a toujours accompagné sur les terrains à Lifou. Je suis content qu'il soit là" >> Raoul Wenisso

"Dans la famille, on a l'habitude de venir toujours se soutenir. Et ma femme a poussé pour que l'on soit présent aux côtés de mon fils dans cette aventure"
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David Escorne, le père de Robin

"Ils sont qualifiés pour un Mondial. C'est une première. Il faut être là pour eux. Ils servent d'exemples pour d'autres jeunes qui pourront suivre leur trace"
Séra, soeur de la grand-mère de Unë Kecine