L'Etat français a prévenu, c'en est fini de la dérogation qui permettait à la Nouvelle-Calédonie de former des instituteurs à l'enseignement dans le premier degré. La nouvelle cause un certain trouble dans le monde éducatif et remet en cause les concours de cette année. Le gouvernement rassure.
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Désarroi dans le milieu enseignant. La licence métiers de l’enseignement mise une place il y a six ans pour les titulaires du baccalauréat n’est plus reconnue par l’Etat français. En Métropole, seuls les professeurs des écoles peuvent enseigner dans le primaire. Or la Nouvelle-Calédonie bénéficiait jusqu’à présent d’une dérogation. Mais ce ne sera plus le cas, a prévenu le ministère de l’Education nationale le mois dernier. Ce qui pose entre autres la question des concours 2017.
Après une réunion de travail avec le gouvernement en début de semaine, les syndicats restent mobilisés. «On prévient les instituteurs remplaçants, voire toutes les personnes intéressées pour devenir instituteurs, trois mois avant la date prévisionnelle des concours !», déplore ainsi le secrétaire général de l’UT-CFE-CGC. Christophe Dabin estime qu’une telle situation aurait dû être mieux anticipée : «Ça fait trois ans que cette dérogation est faite. Je pense que depuis trois ans, le gouvernement aurait pu mettre quelque chose en place pour modifier la formation initiale.»
Les syndicats mobilisés
Après une réunion de travail avec le gouvernement en début de semaine, les syndicats restent mobilisés. «On prévient les instituteurs remplaçants, voire toutes les personnes intéressées pour devenir instituteurs, trois mois avant la date prévisionnelle des concours !», déplore ainsi le secrétaire général de l’UT-CFE-CGC. Christophe Dabin estime qu’une telle situation aurait dû être mieux anticipée : «Ça fait trois ans que cette dérogation est faite. Je pense que depuis trois ans, le gouvernement aurait pu mettre quelque chose en place pour modifier la formation initiale.» «Conserver ces deux filières»
Le gouvernement se veut pour sa part rassurant, le vice-recteur Jean-Charles Ringard-Flament œuvrerait actuellement à faire prolonger la fameuse dérogation. «Pour nous, affirmait Philippe Germain interrogé par Martine Nollet, tout est fait, ou pour obtenir la dérogation de la part de l’Etat, ou à terme un dispositif local qui permettra de sécuriser définitivement l’accès des étudiants bacheliers à la filière des enseignants du premier degré.» Et le président du gouvernement de formuler : «Nous souhaitons conserver en Nouvelle-Calédonie ces deux filières : l’accès aux bacheliers, qui favorise l’ascenseur social, et la filière professorale.» Visionnez le reportage de Natacha Cognard et Gaël Detcheverry.