Fortnite : attention à l'addiction chez les enfants

Depuis le début de l'année, le jeu vidéo Fortnite fait fureur. Les jeunes sont scotchés à leur écran et peuvent y jouer pendant des heures. De leur côté, les parents ne savent plus comment les décrocher. 
C'est le jeu vidéo phénomène du moment : Fortnite, avec son mode gratuit et ses personnages dansants prêts à tout pour sauver leur peau dans un univers post-apocalyptique. Le jeu a réussi à séduire plus de 125 millions de joueurs dans le monde… y compris sur le Caillou. Problème, une fois plongés dans cet univers virtuel, les jeunes peuvent y passer des heures et les parents sont souvent obligés d'intervenir. C'est le cas de Sophie Masson, mère d'un petit Diego, accro à Fortnite. " Moi je lui permets de jouer le mercredi après-midi et le weekend, quand il a un peu plus de temps car les journées sont courtes avec les devoirs et l'école…. J'essaye de faire découvrir autre chose à mon enfant, après c'est à chaque parent d'imposer des limites et d'expliquer à l'enfant pourquoi ces limites sont ainsi. Mais il faut aussi le laisser jouer car c'est son plaisir aussi ". 


Un succès qui contamine au-delà des enfants 


L'engouement autour de Fortnite ne se limite pas aux cours de récréation. Et pour cause, le jeu lie autant les combats à l'arme que les constructions et pour venir à bout de ses ennemis il faut savoir établir des bases temporaires pour prendre le dessus en termes de hauteur et de résistance. " C'est un jeu super intéressant, avec un milieu cartoonesque, pas d'images gore ou choquante pour les enfants, du coup il touche vraiment beaucoup de personnes. J'ai des clients qui sont retraités et qui y jouent, ou des parents qui y jouent avec leurs enfants et qui deviennent complètement accros. " explique Arthur, un vendeur spécialisé en jeux vidéo. 
 

Établir des limites pour éviter l'addiction 


Si Fortnite connait une popularité grandissante en Nouvelle-Calédonie, il peut aussi faire l'objet d'une addiction auprès des plus jeunes. D'où l'importance de contrôler leur utilisation selon Bruno Calandreau, pédopsychiatre. 

" Il y a des limites à mettre parce que les jeunes n'ont pas que ça à faire dans la vie et si on les laisse faire eux ne se mettront pas de limites et on se retrouve avec des jeunes qui jouent plus de 30h par semaine, qui jouent sans arrêt qui se coupent progressivement de leurs amis et de leurs familles et de tous leurs autres intérêts et notamment de leur scolarité

Selon de nombreux spécialistes, une des solutions serait d'instaurer un couvre-feu digital, avec des horaires de jeu établis et une interdiction stricte au moment du coucher et dans la nuit. 

Le reportage de Laura Schintu : 
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