C'est par un décret pris le 19 juillet 2021 que le chef de l'Etat a mis à la retraite d'office Frédéric Angleviel. Une décision qui ne fait qu’entériner un jugement de la section disciplinaire de l’Université de la Nouvelle-Calédonie. Ses pairs ont estimé qu’un professeur d’université se devait d’être exemplaire, y compris dans sa vie privée.
Abus de faiblesse sur une dame agée atteinte d'Alzheimer
Or, en 2019, Frédéric Angleviel a été condamné dans le cadre d'une CRPC (Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), à trois mois de prison avec sursis dans une affaire d’abus de faiblesse. Ce fonctionnaire d’Etat avait servi d’intermédiaire pour détourner 11 millions de francs CFP à une vieille dame de 85 ans, en phase débutante d’Alzheimer.
Un parcours marqué par de nombreuses affaires judiciaires
Si le professeur d’histoire a fait appel de la décision prise par l’UNC, d’autres affaires le précèdent. En 2007 déjà, il se livre à des ébats dans les locaux du campus de Magenta. Des photos compromettantes avec une inconnue déguisée en collégienne lui valent une première révocation de l’université. A Paris, le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche ramène finalement la sanction à cinq ans d’exclusion.
Puis en 2009, cet historien décoré des palmes académiques est condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel. On lui reproche d’avoir envoyé des images pornographiques de mineurs.
Là encore, l’UNC se prononce pour sa radiation, mais à Paris, une nouvelle fois, la sanction est commuée en cinq ans d’exclusion. Après un long feuilleton judiciaire et administratif, Frédéric Angleviel se retrouve donc à la retraite, malgré lui, à 60 ans tout rond, alors qu’il n’avait plus enseigné à l’université depuis bientôt 14 ans.
Contacté, Frédéric Angleviel n’a pas souhaité commenter sa mise à la retraite d’office.