Il était venu dans le cadre des festivités de la francophonie. Et ne peut plus revenir chez lui en république démocratique du Congo. L'artiste Eddy Mboyo Bofenda est bloqué en Nouvelle-Calédonie. Un appel à la solidarité a été lancé pour cet homme privé de ressources pour lui et sa famille.
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Chanteur, auteur-compositeur, concepteur de spectacle et conteur. Eddy Mboyo Bofenda est un artiste congolais multi-talents de 46 ans. Il est originaire du pays francophone le plus peuplé au monde. Et cela fait vingt ans qu'il se produit en Afrique, en France, ou encore en Asie dans ce cadre.
« Dès le 17 mars, toutes les prestations ont été annulées, et il y a le confinement qui est arrivé dès vite » explique Daniel Miroux, le président de l’alliance Champlain. « On espérait qu’il allait pouvoir repartir sur Kinshasa avec un vol classique mais non, malheureusement. L’aéroport de Kinshasa a fermé le 20 mars ».
« Comme tu n’as pas un visa de long séjour, on ne peut pas t’embarquer. Comme tu n’as pas d’attestation de déplacement international, on ne peut pas t’embarquer. Et puis comme tu n’as pas le billet de Paris-Kinshasa, on ne peut pas t’embarquer » raconte Eddy Mboyo Bofenda.
« Il a une famille, une femme, des enfants qui se trouvent à Kinshasa, à qui il envoyait régulièrement un peu d’argent. Et puis malheureusement, là, il ne peut plus rien envoyer vu que le peu qu’il avait, il l’a envoyé au fur et à mesure des semaines où il était confiné, et puis maintenant, non seulement il se retrouve sans possibilités financières pour lui-même localement, mais également sans aucune possibilité financière à envoyer pour sa propre famille qui se trouve à Kinshasa » explique Daniel Miroux.
« J’ai fait deux mois ici, je suis père de famille, j’ai perdu mon contrat parce que mon producteur n’est plus sûr de mon retour, il ne voulait plus travailler avec moi » confie Eddy Mboyo Bofenda.
En attendant une issue, une cagnotte de solidarité est lancée par l’alliance Champlain. Les dons peuvent être envoyés à la boite postale 8133, 98 807 Noumea Cedex.
Le reportage de Martin Charmasson et Gaël Detcheverry
Bloqué depuis le début de la crise
L’alliance Champlain l’a fait venir en Nouvelle-Calédonie pour les 35 ans de l'association et les 50 ans de la francophonie. Il a pu se produire à la bibliothèque Bernheim, puis au Mont-Dore, mais une fois arrivé à Thio, il n'a pu continuer. Le confinement venait d'être décidé. Les choses se sont alors compliquées« Dès le 17 mars, toutes les prestations ont été annulées, et il y a le confinement qui est arrivé dès vite » explique Daniel Miroux, le président de l’alliance Champlain. « On espérait qu’il allait pouvoir repartir sur Kinshasa avec un vol classique mais non, malheureusement. L’aéroport de Kinshasa a fermé le 20 mars ».
Bloqué à Tokyo et renvoyé à Nouméa
L’association a reçu l’aide du gouvernement et du CREIPAC pour l’héberger d'abord en famille d’accueil le temps du confinement. Elle lui a ensuite permis d'obtenir les documents du rapatriement alors qu'un vol Paris-Kinshasa était programmé pour ce vendredi. Mais après avoir embarqué pour le tronçon Nouméa-Paris lundi, il est bloqué à Tokyo et, faute de visa longue durée, doit revenir à ses frais en Calédonie. La compagnie Air France au Japon ne l'a pas autorisé à rejoindre Paris.« Comme tu n’as pas un visa de long séjour, on ne peut pas t’embarquer. Comme tu n’as pas d’attestation de déplacement international, on ne peut pas t’embarquer. Et puis comme tu n’as pas le billet de Paris-Kinshasa, on ne peut pas t’embarquer » raconte Eddy Mboyo Bofenda.
En difficultés financières et en quatorzaine
Au retour, il a été placé dans un des hôtels réquisitionnés pour y subir une quatorzaine stricte. Mercredi, Daniel Miroux lui a apporté un présent pour le réconforter dans sa galère.« Il a une famille, une femme, des enfants qui se trouvent à Kinshasa, à qui il envoyait régulièrement un peu d’argent. Et puis malheureusement, là, il ne peut plus rien envoyer vu que le peu qu’il avait, il l’a envoyé au fur et à mesure des semaines où il était confiné, et puis maintenant, non seulement il se retrouve sans possibilités financières pour lui-même localement, mais également sans aucune possibilité financière à envoyer pour sa propre famille qui se trouve à Kinshasa » explique Daniel Miroux.
Une cagnotte de solidarité
Un artiste fatigué et amer, même s’il a apprécié son séjour en Calédonie et l’aide reçue jusqu’ici:« J’ai fait deux mois ici, je suis père de famille, j’ai perdu mon contrat parce que mon producteur n’est plus sûr de mon retour, il ne voulait plus travailler avec moi » confie Eddy Mboyo Bofenda.
En attendant une issue, une cagnotte de solidarité est lancée par l’alliance Champlain. Les dons peuvent être envoyés à la boite postale 8133, 98 807 Noumea Cedex.
Le reportage de Martin Charmasson et Gaël Detcheverry