En guerre ouverte depuis plusieurs mois, les procédures s’enchaînent entre Gaston Flosse et Edouard Fritch. Quatre jours après son retour au fenua, le président du Taho’era’a Huira’atira pousse le président délégué du parti orange et ex-gendre vers la sortie. Explications.
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La rupture est consommée et la question est désormais de savoir qui sera installé à la tête de la machine orange avant 2016 ? Deux hommes se disputent ouvertement ce siège depuis de longs mois mais "le vieux", comme il s’appelle lui-même, est encore en position de force.
Edouard Fritch bientôt exclu du Taho’era’a Huira’atira ?
Le président du parti ne se gêne d’ailleurs pas pour lancer une nouvelle offensive ce mardi en proposant une sanction qui pourrait être synonyme d’exclusion. Le sujet sera abordé dans quelques heures : « Prononcer éventuellement l’une des sanctions prévues à l’article 39 de nos statuts à l’encontre d’Edouard Fritch ».
« ARTICLE 39 Selon la gravité de la faute, les sanctions sont les suivantes : - l’avertissement, - le blâme, - la suspension de fonction, - l’exclusion temporaire, - l’exclusion définitive. Les exclusions sont rendues publiques. »
Cette convocation peut être interprétée comme une réponse au référé déposé par Edouard Fritch visant à constater l’incapacité de Gaston Flosse à occuper la présidence du parti suite à sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs et sa privation de droits civils. Le tribunal se prononcera le 14 septembre prochain sur ce point.
La commission d’enquête qui met le gouvernement dans l’embarras
Pendant ce temps le Taho’era’a Huira’atira a réussi avec l'aide de l'UPLD à obtenir la mise en place d'une commission d'enquête sur la réforme fiscale et la PSG. Cette alliance Flosse-Temaru pourrait rappeler celle de 2007, d’autant que le vieux lion vient de se désister dans le procès en diffamation intenté contre le leader indépendantiste suite à ses propos tenus sur radio New Zealand. Un retour d’ascenseur ? L'UPLD écarte en tout cas toute accusation et « vote en fonction de ses convictions et de l’analyse complète qu’elle fait de chaque dossier ».
Mais le gouvernement n’a pas l’intention de rester sans réagir et a saisi le tribunal administratif et le haut conseil de Polynésie française pour avis sur la validité de cette commission d’enquête. Si elle était créée par vote des élus de Tarahoi, le gouvernement aurait l’intention de déposer un recours au tribunal administratif. Une gymnastique politico-judiciaire assez particulière.
Qui présidera le Taho’era’a Huira’atira ?
En parallèle des affaires du pays, un enjeu majeur intéresse aussi Gaston Flosse et Edouard Fritch. Un congrès extraordinaire du parti orange est prévu avant le mois de novembre et si l’exclusion tombe à l’encontre d’Edouard Fritch ce mardi, sa destitution ne pourra être prononcée (et donc officialisée) que par le congrès. Mais une énième modification des statuts a été organisée par Gaston Flosse et est inscrite à l’ordre du jour du conseil politique de mardi.
Une question se pose : le congrès extraordinaire du parti orange pourrait-il être organisé avant le 14 septembre ? Car si la justice donne raison à Edouard Fritch; Gaston Flosse perdrait ses pouvoirs de président du parti et laisserait la voie libre à son nouveau pire ennemi. Une hypothèse cependant difficilement réalisable au vue du délai temporel. Quoiqu’il en soit, la bataille ne fait que commencer et elle risque bien de secouer le « tumu fe’i… »
Edouard Fritch bientôt exclu du Taho’era’a Huira’atira ?
Le président du parti ne se gêne d’ailleurs pas pour lancer une nouvelle offensive ce mardi en proposant une sanction qui pourrait être synonyme d’exclusion. Le sujet sera abordé dans quelques heures : « Prononcer éventuellement l’une des sanctions prévues à l’article 39 de nos statuts à l’encontre d’Edouard Fritch ».
« ARTICLE 39 Selon la gravité de la faute, les sanctions sont les suivantes : - l’avertissement, - le blâme, - la suspension de fonction, - l’exclusion temporaire, - l’exclusion définitive. Les exclusions sont rendues publiques. »
Cette convocation peut être interprétée comme une réponse au référé déposé par Edouard Fritch visant à constater l’incapacité de Gaston Flosse à occuper la présidence du parti suite à sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs et sa privation de droits civils. Le tribunal se prononcera le 14 septembre prochain sur ce point.
La commission d’enquête qui met le gouvernement dans l’embarras
Pendant ce temps le Taho’era’a Huira’atira a réussi avec l'aide de l'UPLD à obtenir la mise en place d'une commission d'enquête sur la réforme fiscale et la PSG. Cette alliance Flosse-Temaru pourrait rappeler celle de 2007, d’autant que le vieux lion vient de se désister dans le procès en diffamation intenté contre le leader indépendantiste suite à ses propos tenus sur radio New Zealand. Un retour d’ascenseur ? L'UPLD écarte en tout cas toute accusation et « vote en fonction de ses convictions et de l’analyse complète qu’elle fait de chaque dossier ».
Mais le gouvernement n’a pas l’intention de rester sans réagir et a saisi le tribunal administratif et le haut conseil de Polynésie française pour avis sur la validité de cette commission d’enquête. Si elle était créée par vote des élus de Tarahoi, le gouvernement aurait l’intention de déposer un recours au tribunal administratif. Une gymnastique politico-judiciaire assez particulière.
Qui présidera le Taho’era’a Huira’atira ?
En parallèle des affaires du pays, un enjeu majeur intéresse aussi Gaston Flosse et Edouard Fritch. Un congrès extraordinaire du parti orange est prévu avant le mois de novembre et si l’exclusion tombe à l’encontre d’Edouard Fritch ce mardi, sa destitution ne pourra être prononcée (et donc officialisée) que par le congrès. Mais une énième modification des statuts a été organisée par Gaston Flosse et est inscrite à l’ordre du jour du conseil politique de mardi.
Une question se pose : le congrès extraordinaire du parti orange pourrait-il être organisé avant le 14 septembre ? Car si la justice donne raison à Edouard Fritch; Gaston Flosse perdrait ses pouvoirs de président du parti et laisserait la voie libre à son nouveau pire ennemi. Une hypothèse cependant difficilement réalisable au vue du délai temporel. Quoiqu’il en soit, la bataille ne fait que commencer et elle risque bien de secouer le « tumu fe’i… »