A l'approche des vacances d'avril et après une semaine de confinement, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie se veut rassurant quant à l'accueil des enfants des professions prioritaires, les examens et l'école à la maison. Mais appelle à ne pas relâcher les efforts de confinement et de prudence.
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[MISE À JOUR 18 H 40]
En fin d'après-midi, le gouvernement a annoncé un seizième cas de Covid-19 détecté en Nouvelle-calédonie. Un seul cas positif sur les 162 tests effectués ce mardi. Il s'agit d'une personne qui était au centre de quatorzaine du CISE à Koutio.
• pour la province Sud, le 20 49 05 ;
• ou l’école de Koné, au 76 26 28 ou au 47 60 27.
Pas d’activités pédagogiques au programme de ces semaines de vacances, mais des activités de loisir.
Toutes les informations concernant l’enseignement seront détaillées sur le site www.covid19.nc
« N’hésitez pas à fragmenter le travail, à proposer des pauses régulières, et si les choses ne se passent pas bien à la maison, à passer à d’autres activités » a insisté Isabelle Champmoreau invitant les parents à dédramatiser cette situation. « Vous n’êtes pas enseignants, on ne vous demande pas de le devenir pendant cette période. Ne vous inquiétez pas du retard possible qui peut être pris, les enseignants vont en tenir compte et adapteront leurs exigences au moment de la reprise des cours ».
De nombreuses ressources pédagogiques sont consultables sur le site de la direction de l’Enseignement (DENC) du gouvernement : https://denc.gouv.nc
Des conseils de psychologues sont en ligne sur www.covid19.nc pour vous aider à mieux appréhender cette période particulière avec vos enfants.
Le recensement des lieux d’accueil d’urgence pour les femmes et familles en détresse, les femmes sans abris, leurs enfants, à la fois dans des foyers ou des familles d’accueil, se poursuit.
Des hôtels ont notamment été identifiés. Ils pourront être réquisitionnés afin de constituer des hébergements d’urgence encadrés par des personnels formés.
Le point du 31 mars :
En fin d'après-midi, le gouvernement a annoncé un seizième cas de Covid-19 détecté en Nouvelle-calédonie. Un seul cas positif sur les 162 tests effectués ce mardi. Il s'agit d'une personne qui était au centre de quatorzaine du CISE à Koutio.
Malade en réanimation : «un léger mieux»
Mardi après-midi, il est donc question de seize malades du Covid-19 en Nouvelle-Calédonie. Quinze personnes se trouvent dans un état stable et en relativement bonne santé, a précisé l'élu. La seizième reste en réanimation, avec un léger mieux, mais la prudence est de mise.Respecter le confinement et les gestes barrières
Après trois jours sans annonce de nouveau cas, jusque-là, on observait davantage de voitures qui circulent, du monde dans les rues… Comme une impression de laisser-aller, dans le confinement auquel la Calédonie est appelée depuis une semaine. «Il ne faut pas relâcher les efforts, la bataille ne fait que commencer», a lancé Christopher Gygès en écho aux propos tenus par Thierry Santa la veille.«Peur des tests»
«On voit également qu'il y a un certain nombre de personnes qui ont du mal à aller se faire tester, parce qu'elles ont peur des différents tests qui pourraient être pratiqués», a-t-il relevé. «Nous invitons toutes les personnes qui peuvent avoir des symptômes ORL, comme de la toux, de la fièvre, des courbatures, de la diarrhée, à prendre rendez-vous chez leur médecin pour voir si elles correspondent au protocole de test.» Afin d'être orientées vers l'un des centres de dépistage.Transferts de quatorzaine à domicile
Le nombre de personnes qui ont quitté le confinement en hôtel pour un auto-confinement à domicile se monte à 735, sur 951. Les autres restent accueillies dans les établissements réquisitionnés.Je vous le demande solennellement : nous avons besoin de financements pour assurer la continuité des soins, la continuité des services publics. C’est important de payer ses impôts quand on le peut.
- Christopher Gygès, porte-parole du gouvernement
Appel à payer ses impôts…
«Nous avons beaucoup de remontées de personnes qui nous demandent si il faut payer ses impôts», a signalé Christopher Gygès, en ce dernier jour pour le premier acompte provisionnel de l’impôt sur le revenu. «Je vous le demande solennellement : aujourd'hui, nous avons besoin de financements pour assurer la continuité des soins, la continuité des services publics. C’est important de payer ses impôts quand on le peut.»...«quand on le peut»
«Nous savons qu'il y a des situations délicates, pour des salariés en perte d'emploi», relativise-t-il. «Mais les personnes qui peuvent payer leurs impôts doivent les payer, pour faire preuve de civisme mais aussi de solidarité dans cette période compliquée.»Les enfants des professions prioritaires accueillis durant les vacances
Isabelle Champmoreau est revenue sur les questions liées à l’éducation. La membre du gouvernement en charge de l’enseignement a tout d’abord rassuré les parents exerçant des professions dites prioritaires (personnels soignants, forces de l’ordre, etc.). Leurs enfants âgés de 3 à 16 ans seront toujours accueillis la semaine prochaine, malgré le début des vacances scolaires, si les deux parents exercent une profession prioritaire. Les crèches concernées vont rester ouvertes, de même que les écoles de Nouméa, Païta, Dumbéa, du Mont-Dore et de Koné qui accueillent déjà ces enfants. Et de rappeler que le secteur de l’enseignement privé a également ouvert des écoles, aussi bien la DDEC, que l’Asee et l’école James-Cook, pour participer à cet accueil.Relais par les centres aérés
«Pour les écoles publiques de la province Sud, ce sont les centres aérés qui vont prendre le relais des enseignants dans les écoles», a indiqué Isabelle Champmoreau, demandant aux parents intéressés de s’inscrire dans les écoles ouvertes actuellement ou de contacter:• pour la province Sud, le 20 49 05 ;
• ou l’école de Koné, au 76 26 28 ou au 47 60 27.
Pas d’activités pédagogiques au programme de ces semaines de vacances, mais des activités de loisir.
Les concours et examens nationaux
Pour les examens nationaux qui nous concernent directement dans les semaines qui viennent, notamment les concours d’accès aux grandes écoles, « des adaptations sont en cours de finalisation en Métropole et nous en informerons les familles et les chefs d’établissement concernés. Cela concerne notamment nos élèves qui concourent pour les classes préparatoires ».Parcoursup
Pour les bacheliers qui souhaitent poursuivre leurs études à la rentrée de septembre en Métropole, Isabelle Champmoreau a rappelé que la date limite des voeux sur Parcoursup a été maintenue au mercredi 2 avril (23 h 59 heure de Paris) . « Si vous avez des problèmes pour compléter ces dossiers et valider les vœux, vous pourrez contacter le dernier établissement de scolarisation, celui ou vous avez passé votre baccalauréat, qui pourra vous donner des renseignements complémentaires ».Les concours et examens de Nouvelle-Calédonie
D’autres examens fonctionnent sur un calendrier calédonien, comme le brevet, le bac, les BTS, CAP ou d’autres. Isabelle Champmoreau a indiqué qu’en fonction de la durée du confinement, des solutions sont déjà à l’étude pour des éventuelles adaptations. « Ce sera un travail en concertation avec tous les acteurs que sont les parents, les professeurs, les chefs d’établissement, etc. Nous n’excluons pour l’instant aucune piste ». Ainsi, parmi les pistes envisagées le cas échéant, un calendrier scolaire retravaillé avec une réduction partielle des vacances, ou l’organisation de périodes de révision intensives avec les professeurs concernés, pour les terminales, pendant les vacances d'octobre ou août.Sur les programmes
Mais pas d’inquiétude, a assuré Isabelle Champmoreau : entre les quinze jours de confinement et les quinze jours de vacances scolaires, il ne devrait pas y avoir de problèmes sur le programme, pas de retard à redouter si le confinement ne se poursuit pas au-delà des vacances. « Si ça devait durer, nous prendrons les décisions énoncées ». Et d'assurer : « Il n’y aura pas d’abaissement de niveau dans le traitement des examens ».Toutes les informations concernant l’enseignement seront détaillées sur le site www.covid19.nc
Vous n’êtes pas enseignants, on ne vous demande pas de le devenir pendant cette période. Ne vous inquiétez pas du retard possible qui peut être pris, les enseignants vont en tenir compte.
- Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l'enseignement
Rassurer les parents
Pour le travail à la maison donné à l'enfant, là encore, Isabelle Champmoreau s’est voulue rassurante. Le travail donné en ce moment permet surtout de « garder un contact avec une réalité qui lui est familière et qui est rassurante pour lui ».« N’hésitez pas à fragmenter le travail, à proposer des pauses régulières, et si les choses ne se passent pas bien à la maison, à passer à d’autres activités » a insisté Isabelle Champmoreau invitant les parents à dédramatiser cette situation. « Vous n’êtes pas enseignants, on ne vous demande pas de le devenir pendant cette période. Ne vous inquiétez pas du retard possible qui peut être pris, les enseignants vont en tenir compte et adapteront leurs exigences au moment de la reprise des cours ».
De nombreuses ressources pédagogiques sont consultables sur le site de la direction de l’Enseignement (DENC) du gouvernement : https://denc.gouv.nc
Des conseils de psychologues sont en ligne sur www.covid19.nc pour vous aider à mieux appréhender cette période particulière avec vos enfants.
Violences et conflits au sein de la famille
Il y a quelques jours, une liste de contacts était diffusée pour permettre aux victimes de violences de trouver de l'aide. «En cette période de confinement, nous avons pas mal de signalements de violences et de conflits au sein des familles», a rappelé cet après-midi Isabelle Champmoreau.Un SMS au 50 00 67
Reste qu'«un appel téléphonique est souvent difficile à donner dans une situation de confinement. Nous avons travaillé à deux dispositifs d'alerte. En partenariat avec l'OPT, un numéro de portable est mis à disposition et sera géré par l'association SOS Ecoute : le 50 00 67.» Les victimes de violences peuvent envoyer un SMS, plus discret qu'un coup de fil, en mentionnant leur nom et leur adresse. Ce numéro sera opérationnel à partir du mercredi 1er avril. En complément, une réflexion est ouverte avec l’ordre des pharmaciens pour permettre aux victimes éventuelles de se signaler en venant dans une officine.Le recensement des lieux d’accueil d’urgence pour les femmes et familles en détresse, les femmes sans abris, leurs enfants, à la fois dans des foyers ou des familles d’accueil, se poursuit.
Des hôtels ont notamment été identifiés. Ils pourront être réquisitionnés afin de constituer des hébergements d’urgence encadrés par des personnels formés.
Mesures économiques
Alors que le numéro vert dédié aux questions économiques fonctionne depuis lundi, c'est vendredi (et non plus mercredi) que seront annoncées «les mesures que le gouvernement prendra pour sauvegarder à la fois l'emploi et la situation économique», selon l'expression de Christopher Gygès, en collaboration avec l'Etat et les provinces.Le point du 31 mars :