Gouvernement : l’Eveil océanien propose un « New Deal » calédonien

L’Eveil océanien sera décidément « faiseur de roi » sur le nouvel échiquier politique calédonien. Le parti doit se prononcer ce vendredi sur son soutien à une liste pour l’élection du gouvernement. Il pose ses conditions au travers d’un projet de plateforme économique et sociale. 
S’il ne révèle pas son choix, une alliance avec l’Avenir en confiance ou avec le FLNKS, l’Eveil océanien précise noir sur blanc la colonne vertébrale du programme économique et social qu’il souhaite voir appliquer par le seizième gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, et qui conditionnera donc son choix qui sera fait dans la journée. 
Une chose est sûre, Milakulo Tukumuli l’a confirmé ce matin, l’Eveil océanien ne restera pas spectateur, pas question de s’abstenir, il choisira. 
Autre quasi certitude : l’alliance à trois entre l’Avenir en confiance, le FLNKS et l’Eveil océanien ne devrait pas avoir lieu, les négociations ne l’ont pas permis. 
 

Un « New Deal » calédonien

Le programme que propose l’Eveil océanien se compose de dix mesures d’urgence que le parti souhaite voir mises en oeuvre sous trois mois. L’Eveil océanien parle d’un « socle commun non négociable ». 
Beaucoup de mesures économiques, mais aussi des mesures sociales qui pour l’Eveil océanien ont pour objectif « d’extirper tous les Calédoniens de la précarité et de tirer la classe moyenne vers un mieux-être et un mieux-vivre. »
L’Eveil océanien qui demande donc « l’indulgence » de ses électeurs et dit être conscient de la responsabilité qui lui incombe aujourd’hui. 
On devrait savoir dans la journée qui, du FLNKS ou de l’Avenir en confiance, répondra le mieux aux attentes du parti de Milakulo Tukumuli. Les listes candidates au gouvernement doivent en tous cas être déposées avant minuit ce soir sur le bureau du Congrès.
 

Les dix mesures demandées par l’Eveil océanien : 

- L’augmentation immédiate du SMIG de 10 %
- Un abattement total ou partiel des charges sociales pour les salariés comme pour les patrons pour les petits salaires
- Une simplification de la TGC qui passerait à deux taux, de 5 et 15 %, et sans exonération, y compris sur le nickel.
- Suppression des charges sociales pour les entreprises de production locale.
- Suppression de toutes les mesures d’interdiction et des quotas à l’importation qui seraient remplacées par une taxe de régulations de marchés.
- Suppression par une Loi du Pays de tous les monopoles publics et privés, y compris les télécommunications ou les dessertes aériennes. Pour la viande, les marchés seront ouverts et taxés à 50 %
- Faciliter l’accès à l’économie des petites structures et ouvrir les portes de l’économie aux petits artisans calédoniens, notamment Kanak et Océaniens. 
- Formation et passage du permis de conduire dans tous les cursus scolaires
- Plafonnement du prix de l’assurance pour les véhicules de moins de trois millions CFP et interdiction pour les assureurs de refuser un contrat.
- Déblocage au 1er octobre de toutes les mesures de contrôle des prix pour les structures dont le chiffre d’affaires annule est inférieur à un milliard CFP.

Les coûts sociaux de ces mesures indique l’Eveil océanien, seront assurés par la fiscalité en réajustant si besoin le taux supérieur de la TGC.