Gouvernement : les mouvements féministes dénoncent une « régression »

Il n'y aura qu'une femme dans le prochain gouvernement, qui sera élu mercredi. Seule Isabelle Champmoreau est en effet en position éligible. L’Union des femmes francophones d'Océanie et le collectif Femmes en colère dénoncent un manque de représentativité. 

MÀJ mardi 16 février : L’Union des femmes francophones d’Océanie et le collectif des femmes en colère se sont réunis ce mardi matin à Boulari. Ses membres regrettent que peu de femmes fassent partie du prochain exécutif. Les deux associations se dressent contre la non application de la loi pour la parité, entrée en vigueur en 2004 sur le Caillou. Les deux collectifs appellent à se mobiliser demain, mercredi, devant le gouvernement. « Notre pays s'est engagé à soutenir la convention contre l'élimination de toute formes de discriminations et de violences faîtes aux femmes, ce gouvernement doit reprendre la main sur ce dossier, proposer un secteur dédié exclusivement, essentiellement aux droits des femmes. Que ce secteur ne soit pas dilué. [...] La problématique du droit des femmes ne se limite pas aux violences, on a d'autres ambitions », détaille Sonia Togna, présidente de l’union des femmes francophones d’Océanie.

Interview Sonia Togna

Deux dans le précédent gouvernement

Elles étaient deux dans le précédent gouvernement, il n’y en aura plus qu’une mercredi prochain. Sur l’ensemble des listes présentées par les groupes représentés au Congrès pour l’élection des onze membres du futur exécutif, seule Isabelle Champmoreau est en effet en position éligible.

« Quelle place le pays veut donner aux femmes ? », s’interroge l’Union des femmes francophones d’Océanie (UFFO) dans un communiqué publié ce dimanche. Pour le mouvement féministe, il s’agit d’une « véritable régression et d’un manque de considération », et ce de la part de « tous les partis politiques établis. » L’UFFO exige « dans le prochain gouvernement, la création d’un secteur exclusivement dédié aux droits des femmes. »

 

De son côté, le Collectif des femmes en colère rappelle que « la fronde contre l’implication des femmes en politique ne date pas d’aujourd’hui. En 2000, il a fallu se battre pour que la loi sur la parité́ soit appliquée chez nous face à un système d’opposition politique masculine dominante. » Dans une lettre ouverte, le mouvement s’interroge sur « la pérennité de la parité dans la future organisation institutionnelle et politique. »