“Et un, et deux, et trois et demi !” Quand ils sortent du gouvernement, ce mardi un peu avant 18 heures, à Nouméa, après trois bonnes heures de discussions et plusieurs interruptions de séance, les représentants de l’intersyndicale sont accueillis par des manifestants qui scandent la principale revendication du mouvement : revaloriser de 3,5 % le point d’indice des fonctionnaires territoriaux, qui permet de calculer leur salaire. Le slogan se change en ovation quand Christophe Coulson, président de l’UT CFE-CGC, prononce au nom de la délégation quatre petits mots : “On a un accord.”
Pas encore signé
Mais pour en connaître le contenu, il faudra attendre. “On a un accord, qu’on n’a pas signé ce soir”, explique le syndicaliste à la foule. “Il ne bougera pas jusqu'à demain. Il doit être présenté demain pour une information de la collégialité sur l’accord que nous avons conclu, là, ensemble. On s’est engagés, malheureusement, à ne pas révéler ce qu’il y avait dans l'accord tant que la collégialité n’en était pas informée. Mais vous pouvez nous faire confiance. Et la grève est suspendue à partir de ce soir.” Hurlements de joie, suivis de ces autres mots : “Je crois qu’on a été entendus.” Et de préciser qu'après cette présentation au gouvernement, il y aura signature du fameux accord.
Compte-rendu par Erik Dufour et Gaël Detcheverry
Ainsi s'achèvent deux jours marqués par des rassemblements à travers le pays. Une marche ce matin qui a réuni autour d'un millier de personnes. Des rendez-vous ce mardi au haut-commissariat, avec le bureau du Congrès puis avec le membre du gouvernement en charge de la fonction publique, Vaimu’a Muliava, ainsi qu’un représentant de la direction du Travail. Et des perturbations qui ont notamment touché les établissements scolaires.
Retour à la normale
Mais le retour à la normale s’est amorcé. A Nouméa, le service de garderie dans les écoles fonctionnera à partir de ce mercredi avec accueil des enfants inscrits dès 6h45. A Païta, réouverture des écoles communales, laissées fermées ces deux derniers jours, et reprise du transport scolaire primaire. Il faut dire que ces deux derniers jours, il fallait s'organiser, comme le montre ce reportage de Myriam Ponet et Christian Favennec à l'école Serge-Laigle de Tina :
>> Une seconde journée de mobilisation à revivre dans ce direct.