Grève des fonctionnaires territoriaux, revivez la première journée de mobilisation

[21 heures] Nouveau direct numérique ce mardi, pour relater le mouvement, qui se poursuit. En attendant, résumé de la première journée à lire et voir ici.

[18 heures] L’intersyndicale qui porte cet appel à la grève générale illimitée n’inclut pas l’USTKE. Le syndicat, associé en mars dernier, en est sorti après les premières discussions avec le gouvernement. Celles-ci avaient abouti à une proposition de revalorisation à + 1 % du point d’indice dès ce mois de juillet. Pour l’USTKE, au vu de l’état des comptes, une telle revalorisation était déjà un signe d’avancée de la part de la Nouvelle-Calédonie. 

[17h55] En province Sud, un taux de grévistes d'environ 7 % est annoncé chez les enseignants. Certains ont fait classe et d'autres, non. Ce matin, des parents attendaient devant l'école de leur enfant pour savoir si sa maîtresse ou son maître suivait le mouvement. 

[17h50] Dans le Nord, suivant les établissements, jusqu’à 30% des agents de la fonction publique ont répondu aujourd'hui à l’appel de l’intersyndicale. Sur les 339 enseignants des écoles publiques, la province recense 88 grévistes, soit environ 26 % de participation. Mais 87 grévistes sur 171 agents dans les internats provinciaux (Hienghène, Houaïlou, Koné, Canala, Poindimié, Ouégoa et Koumac), ce qui donne près de 51 % de mobilisation. 

Il y a donc eu des perturbations. A Koné, l'école de Noëlly, l'agence OPT et l'internat sont restés fermés, tandis que le service de cantine n'a pas été assuré au collège. Les demi-pensionnaires devaient prévoir leur repas. Mais pas d'incidence sur le fonctionnement des services hospitaliers. A noter que ce lundi, une soixantaine de grévistes se sont donnés rendez-vous devant la mairie. Demain, le mouvement pourrait se déplacer devant l'hôtel de province. 

[17h20] L’intersyndicale vient de quitter la table des négociations avec le gouvernement. Ou, selon les termes de Steeves Teriitehau, secrétaire général de La Fédé : “On n’a pas quitté, on nous a fermé la porte de la négociation puisque, ce matin, ils avaient fait un premier pas et ce soir, on s’aperçoit qu’ils font deux pas en arrière. Une fois de plus, le gouvernement dénigre ses agents publics, ne prend pas en compte la problématique du pouvoir d’achat de ses agents publics. Forcément, il y a une réaction de colère de l’intersyndicale. On se fout de nous."

Les 2,5 % de revalorisation du point d’indice proposés ne seront pas inscrits au budget. La mobilisation se poursuit.

[16h50] Mardi, nouvelle journée de perturbations dans les établissements scolaires de Nouméa. La mairie annonce que son "service de garderie du matin sera une nouvelle fois fermé dans l'ensemble des écoles publiques de la ville". Concernant les fermetures de classe, et donc de la cantine le midi, la ville invite les parents à se rendre sur leur site internet pour toutes informations.

[15h55] Bilan de la journée dans les établissements scolaires du Mont-Dore : l'école primaire du Vallon-Dore et Jacques-Clavel à Robinson, ainsi que la maternelle de Boulari et le groupe scolaire de la Briqueterie sont restés fermés aujourd'hui. Et de nombreux parents ont préféré ne pas mettre leurs enfants en classe. Sur les 1 950 élèves demi-pensionnaires, seuls 732 étaient à la cantine ce midi.

[15h45] La mairie de Païta a prolongé la fermeture des écoles de la commune ainsi que la poursuite de la suspension du service de transport scolaire "en cas de poursuite du mouvement", explique le maire Willy Gatuhau dans un communiqué.  

[15h15] Au sortir de la réunion au Congrès, l'intersyndicale a annoncé une nouvelle journée de mobilisation demain, mardi 4 juillet. Au programme, une marche dès 8 heures entre la baie de la Moselle et le haut-commissariat. Les représentants syndicaux seront ensuite à nouveau reçus au Congrès, mais cette fois par les groupes politiques. Ce sera à partir de 10 heures.

[15h10] La délégation de l'intersyndicale est ressortie du Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Ils ont pu exposer à nouveau leurs doléances. Cette fois devant Emmanuelle Khac, présidente de la commission de la fonction publique. Parmi les principales revendications, la valorisation du point d'indice à 3,5 points. C'est ce qu'a expliqué Tony Dupré, de la Cogetra, devant les manifestants il y a quelques minutes. 

L'intersyndicale doit maintenant être reçue pour une deuxième réunion au gouvernement. 

[14h05] Depuis 13 heures, les manifestants se sont retrouvés devant le Congrès de la Nouvelle-Calédonie à Nouméa. Une délégation de l'intersyndicale est, en ce moment, reçue par Emmanuelle Khac, présidente de la commission de la fonction publique du Congrès. Ils seront ensuite reçus à nouveau au gouvernement dans l'après-midi après une première réunion ce matin.

[12h15] Alors que les grévistes doivent se rassembler à 13 heures devant le Congrès, on fait le point sur cette matinée. Parmis les informations à retenir, les négociations entre intersyndicale et le gouvernement ont commencé ce matin à 9 heures. Elles reprendront dans l'après-midi après une autre réunion avec des élus du Congrès.

Les explications de Natacha Lassauce-Cognard, dans le journal de midi de NC la Première :

[11h55] Les syndicats se sont mobilisés sur les grands ronds-points des entrées de Nouméa ce matin. C'était le cas pour celui de la Belle-Vie, avec une distribution de tracts par les membres de l'UT CFE-CGC.

[11h40] La mobilisation des fonctionnaires territoriaux concerne toute la Nouvelle-Calédonie. La Fédé, l'un des membres de l'intersyndicale, mobilise également à l'Île des Pins, avec une poignée de grévistes devant la mairie à Vao.

[11h10] Paroles de grévistes : 

Manon et Caroline sont travailleuses sociales au centre communal d'action sociale de Nouméa. "On est là par solidarité, on a envie de se battre pour ça. On a tous compris l’idée générale que ça peut augmenter nos salaires", commente Manon. En termes d’organisation, elle avoue que la situation risque être compliquée pour elles si elles doivent faire grève toute la semaine, mais elles tenaient à être présentes ce lundi.

Euriboa est patrouilleur-contrôleur, il fait grève pour les retraites et la revalorisation du point. "Si mon syndicat (le CNTP, NDLR) le dit, je fais la grève toute la semaine", commente-t-il. Pendant ses journées de travail, la revalorisation du point de retraite est "un sujet récurrent dont on parle tout le temps".

Thibault est magazinier d’archives à la mairie de Nouméa. "Je suis là pour la grève, ça fait longtemps qu’ils doivent augmenter les salaires de 3,5 points. J’ai déjà manifesté en février et le 28 novembre, l'an dernier. Aujourd’hui, on va tout faire pour obtenir cette augmentation. Financièrement c’est très dur de faire une semaine de grève mais on verra."

[10h50] L'OPT fait le point sur l'état de ses services en cette journée de mobilisation générale :

• Les centres d’appels (1000 et 1013) sont très fortement impactés. La file télécoms du service clientèle (1000) est fermée.
• Le service des renseignements (1012) reste disponible par téléphone.
• Le Centre de Traitement Postal est fermé au public et les services postaux fonctionnent en mode dégradé.
• L’agence Entreprises fonctionne en mode dégradé.
• Le centre financier est fonctionnel.

Concernant les agences, celles de Belep, Kouaoua, Boulouparis, La Foa, Moindou, Ducos Centre, Dumbéa, Magenta, Nouméa Sud, N'Géa, Paita, Rivière-Salée, Tontouta, Chépénéhé et Wé ont un fonctionnement normal. Les autres sont totalement ou partiellement fermées.

[10h30] Parmi les syndicats qui ont lancé l'appel à la mobilisation aujourd'hui, le Soenc fonction publique. Pour Judicaël Eschenbrenner, son secrétaire général, cette mobilisation est importante pour le pouvoir d'achat des fonctionnaires territoriaux. "Aujourd’hui, on est stigmatisé, explique-t-il. On nous voit comme des fonctionnaires surpayés, des nantis. Alors que dans la fonction publique en Nouvelle-Calédonie, on retrouve de la précarité. On a énormément de personnels actifs qui vivent en dessous du salaire minimum. C’est une situation qu’on ne peut plus cautionner, on tire la sonnette d’alarme depuis des années, on n’est jamais entendus, on est toujours une variable d’ajustement."

[10h05] À Koné, le Soenc fonction publique est mobilisé devant la mairie depuis ce matin.

[09h40] Nouméa est particulièrement touchée par le mouvement de grève dans la fonction publique, notamment avec des mouvements devant les différentes directions territoriales. Mais le reste de la Nouvelle-Calédonie est également concerné. Des manifestants se sont installés du côté du rond-point à l'entrée de Koné, devant la mairie de Koumac ou encore à Lifou et à Poindimié.

[9h25] L'agence centrale de l'OPT restera portes closes aujourd'hui. Des membres de La Fédé bloquent l'accès depuis ce matin. 

[9h00] Le Soenc fonction publique a installé un piquet de grève devant la direction des ressources humaines de la fonction publique à Nouméa. Les grévistes empêchent l'accès du bâtiment au personnel. À Nouméa, le vice-rectorat ou encore la direction des services fiscaux sont également bloqués.

[8h20] Des membres de La Fédé manifestent devant le siège de la direction des services fiscaux à Nouméa. Parmi eux, le secrétaire général du syndicat, Steeves Teriitehau. Il fait le point sur ce début de mouvement.

[7h55] La mobilisation a commencé tôt ce matin devant le lycée Lapérouse de Nouméa. L'entrée principale a été bloquée par les grévistes, mais les entrées annexes restent accessibles. Les élèves ont donc pu accéder à l'établissement. Sur place, des agents de la fonction d'État se sont joints au mouvement, en solidarité avec leurs collègues fonctionnaires territoriaux.

[7h45] Première perturbation de la journée, elle est d'abord sur la route. Ce lundi matin, des membres de La Fédé se sont rassemblés au niveau du rond-point Berthelot, à l'entrée de Nouméa. Pas de blocage mais une distribution de tracts. Cela aura suffi à créer une perturbation du trafic routier dans un secteur où il est déjà très dense à ce moment de la journée.

[7h30] Bienvenue dans cet article consacré à ce lundi de grève générale et illimitée dans la fonction publique de Nouvelle-Calédonie. Un mouvement lancé par l’intersyndicale Fédé, Cogetra, CSTNC, Soenc et UT-CFE-CGC. C'est le deuxième depuis le début de l’année et déjà en février dernier, il s'agissait de réclamer une revalorisation du point d’indice, de 3,5 % étalée sur 2023 et 2024. 

Conséquence de cette grève, établissements scolaires, hôpitaux, transports aériens et autre services publics seront largement perturbés.