La menace est passée à exécution. Les médecins hospitaliers du Médipôle sont en grève administrative pour exiger de meilleures conditions de travail. Le mouvement n’a pas impacté les patients mais l’action pourrait se renforcer si aucune solution n’est trouvée avant le 2 novembre prochain.
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Effective depuis ce matin, la grève administrative des médecins du Médipôle ne prend aucun malade en otage de la situation. Le personnel assure sa mission de soins. « L’idée n’est pas de pénaliser les calédoniens, les soins sont assurés. L’idée c’est plutôt d’attirer l’attention de la population sur les difficultés qu’il y a actuellement au Médipôle », souligne le Dr Jean-Michel Levêque, urgentiste et vice-président du CME. « C’est un très bel outil dans lequel nous sommes très fiers de travailler mais nous avons toujours des difficultés à pouvoir hospitaliser en temps et en heure les patients notamment ceux des urgences. Notre productivité a été injustement mise en cause alors que nous n’avons jamais hospitalisé autant qu’au premier semestre 2017. »
Les grévistes affirment que la levée de grève est conditionnée par la satisfaction de leurs revendications. Des revendications essentiellement axées sur les pratiques de gouvernance de l’hôpital et le décalage entre les exigences de l’administration et la réalité du terrain. « Les décisions doivent être prises de façon conjointes. Normalement l’administration devrait être au service des médecins et pas le contraire comme c’est le cas. Un des chirurgiens présent aujourd’hui lors de l’assemblée générale a dit quelque chose de très censée c’est que l’administration est là normalement pour nous aider. Elle n’est pas là pour nous donner des ordres. Il va falloir que les médecins reprennent un peu le pouvoir qu’ils sont censés avoir dans leur propre service afin que les choses puissent fonctionner normalement », affirme Pascale Rouhaud-Bruzzi, vice-présidente du syndicat des médecins, pharmaciens hospitaliers de Nouvelle-Calédonie.
Pour l’heure, seul un protocole d’accord sur de nouveaux postes de médecins est en passe d’être signé. Mais la liste des griefs reste longue. La grève se poursuivra donc au minimum jusqu’au 2 novembre prochain. En attendant, l’intersyndicale sera reçue demain au gouvernement en vue de trouver une solution. Les médecins se disent décidés à faire front quitte à mener une grève des soins non urgents.
« Il va falloir que les médecins reprennent un peu le pouvoir »
Les grévistes affirment que la levée de grève est conditionnée par la satisfaction de leurs revendications. Des revendications essentiellement axées sur les pratiques de gouvernance de l’hôpital et le décalage entre les exigences de l’administration et la réalité du terrain. « Les décisions doivent être prises de façon conjointes. Normalement l’administration devrait être au service des médecins et pas le contraire comme c’est le cas. Un des chirurgiens présent aujourd’hui lors de l’assemblée générale a dit quelque chose de très censée c’est que l’administration est là normalement pour nous aider. Elle n’est pas là pour nous donner des ordres. Il va falloir que les médecins reprennent un peu le pouvoir qu’ils sont censés avoir dans leur propre service afin que les choses puissent fonctionner normalement », affirme Pascale Rouhaud-Bruzzi, vice-présidente du syndicat des médecins, pharmaciens hospitaliers de Nouvelle-Calédonie.
La grève pourrait se poursuivre jusqu'au 2 novembre
Pour l’heure, seul un protocole d’accord sur de nouveaux postes de médecins est en passe d’être signé. Mais la liste des griefs reste longue. La grève se poursuivra donc au minimum jusqu’au 2 novembre prochain. En attendant, l’intersyndicale sera reçue demain au gouvernement en vue de trouver une solution. Les médecins se disent décidés à faire front quitte à mener une grève des soins non urgents.