François Seners se trouve en Calédonie, qu’il connaît bien pour suivre les outre-mers depuis trente ans. Le conseiller d’Etat représentera le Premier ministre Edouard Philippe dans les travaux du G10, baptisé groupe de dialogue «Chemins de l’avenir». Feuille de route, et portrait.
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Hier soir, depuis la résidence du haut-commissaire à Nouméa, il a évoqué la feuille de route qui est la sienne. François Seners, 60 ans, représentera désormais Edouard Philippe durant les travaux du G10, rebaptisé groupe de dialogue «Chemins de l’avenir».
Il est ici interrogé par Brigitte Whaap et Kaio Tui.
«Pour répondre à une attente»
«Je suis en Calédonie pour répondre à une attente très forte du Premier ministre, a-t-il expliqué, qui est conscient que la période de campagne référendaire dans laquelle nous sommes entrés, après trente ans de travail en commun […], va conduire les forces politiques à s’opposer, et à se diviser, sur la question «pour ou contre l’accession de la Calédonie à la pleine souveraineté et à l’indépendance.»Ne pas oublier ce qui rassemble
«Dans ce cadre-là, relate le haut-fonctionnaire, le Premier ministre tient à une chose essentielle. C’est que les forces politiques calédoniennes n’oublient pas ce qui, depuis trente ans, les rapproche et même les rassemble: le bilan de ce qui a été fait dans le cadre de l’Accord de Nouméa, un certain nombre de valeurs communes sur lesquelles il est important de capitaliser de la confiance, et puis des sujet plus techniques […], touchant à la place de la Calédonie dans le monde et […] sur les compétences qui sont à transférer encore à la Calédonie.»Il est ici interrogé par Brigitte Whaap et Kaio Tui.
«Fidélités»
Edouard Philippe et François Seners se connaissent bien, les deux hommes ont même partagé un bureau au Conseil d’Etat. «Tout mon parcours de haut-fonctionnaire, a décrit celui-ci à La 1ère, s’est structuré autour de quelques grandes causes, qui sont pour moi, aussi, des fidélités auxquelles je tiens beaucoup, et une de ces fidélités, c’est la Nouvelle-Calédonie et son cheminement sur ce qui l’a conduit vers le destin commun dont le cap a été fixé par les accords de Matignon et Oudinot. Je me suis mis au service de tous ceux qui, dans l’appareil de l’Etat, se sont eux-mêmes, avec conviction, mis au service de cette grande cause.»Grand connaisseur du dossier calédonien
Voilà qui fait de lui l’un des grand connaisseurs du dossier calédonien. Portrait, par William Kromwel, d’un homme qui a aussi bien travaillé dans le cabinet de Louis Le Pensec, à gauche, que dans celui d’Alain Juppé, à droite.