Le groupe de dialogue «sur le chemin de l’avenir» se réunira à Paris cette nuit, heure de Calédonie. À la veille de ce «G10» restreint, car boycotté par trois partis, Edouard Philippe a reçu à huis clos et durant deux heures les élus qui ont fait le déplacement.
Depuis Paris, Angélique Souche (F.T.) •
Fidèle à la méthode qu’il a adoptée depuis deux ans dans ce dossier calédonien, Edouard Philippe a cette fois encore pris le temps pour écouter les élus et distiller quelques messages. Autour de la table:
- François Seners, son représentant personnel au sein du groupe du dialogue;
- le haut-commissaire Thierry Lataste;
- Roch Wamytan et Paul Néaoutyine côté indépendantistes;
- Philippe Gomès, Philippe Michel, Gaël Yanno et Sonia Backès, côté non indépendantistes.
Conclusions attendues
Sonia Backès a souhaité honorer cette invitation du Premier ministre, mais la présidente des Républicains calédoniens ne participera pas à la réunion du G10 à Paris, ce jeudi (cette nuit heure de Calédonie). Le groupe du dialogue, dont Edouard Philippe attend les conclusions dans les prochains jours.
Des messages, pas de consignes
Il s’agit, pour les membres encore présents, d’enrichir la charte des valeurs avec les contributions de la société civile et de finaliser le texte sur le bilan politique de l’Accord de Nouméa. Le Premier ministre a rappelé, comme il l’a déjà fait à l’Assemblée nationale, l’impérieuse nécessité, selon lui, de maintenir les fils du dialogue pour préserver la paix au-delà du 4 novembre. Sans consignes précises sur la suite à donner à ce groupe du dialogue.
Pris le pouls du Caillou
Edouard Philippe a également interrogé les élus sur le climat social et politique en Nouvelle-calédonie. Soucieux d’être informé au plus près d’éventuelles tensions qui apparaîtraient à l’approche du référendum. Enfin, sans rentrer dans les querelle politiciennes qui agitent le camp loyaliste, il a exprimé son souhait de voir sanctuarisée la période qui s’ouvrira au lendemain du référendum et avant les élections provinciales.