Un représentant du pape a appelé le Vatican à démettre de ses fonctions le chef de l'Eglise catholique de Guam, territoire américain du Pacifique, en raison d'accusations de pédophilie.
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Savio Hon Tai-Fai a été nommé administrateur apostolique en juin 2016. Il a été chargé d'enquêter sur les accusations portées contre l'archevêque Anthony Apuron, qui les dément.
Dans un communiqué lu pendant la messe dimanche à travers toute l'île, l'archevêque Hon a expliqué qu'il avait demandé au Saint-Siège de démettre le chef de l'Eglise de Guam car celui-ci avait refusé de démissionner volontairement.
"Je peux vous assurer que les accusations graves portées contre l'archevêque Apuron seront traitées (...), dans le cadre d'un procès canonique", dit le texte. "Sa Sainteté le pape François suit la procédure".
L'archevêque Hon n'évoque pas directement ces accusations mais exprime sa tristesse face au problème de la pédophilie au sein de l'Eglise catholique. "Au nom de l'Eglise, je veux présenter personnellement mes excuses aux survivants des abus sexuels partout dans le monde qui ont tant souffert aux mains du clergé", dit-il. "Nous ne pouvons effacer cette trahison de la confiance et de la foi et les actes horribles commis par le clergé contre les plus jeunes et les plus innocents d'entre nous".
L'archevêque Hon a cependant déclaré qu'il demanderait au gouverneur de Guam Eddie Galvo de ne pas signer ce texte en raison des "dommages non intentionnels" qu'il pourrait avoir sur l'Eglise locale.
D'après lui, l'archevêché risquerait la faillite, comme cela s'est produit dans 13 diocèses du continent américain, si le clergé faisait l'objet d'une série de plaintes sur des faits présumés remontant à des décennies en arrière.
"La faillite conduira à la vente forcée de propriétés de l'Eglise qui accueillent actuellement nos écoles et services sociaux", a-t-il dit, préconisant plutôt la mise en place d'un fonds pour indemniser les victimes et d'un service de protection de l'enfance.
Dans un communiqué lu pendant la messe dimanche à travers toute l'île, l'archevêque Hon a expliqué qu'il avait demandé au Saint-Siège de démettre le chef de l'Eglise de Guam car celui-ci avait refusé de démissionner volontairement.
"Je peux vous assurer que les accusations graves portées contre l'archevêque Apuron seront traitées (...), dans le cadre d'un procès canonique", dit le texte. "Sa Sainteté le pape François suit la procédure".
Les accusations datent des années 1970
Au moins quatre anciens enfants de choeur disent avoir été agressés sexuellement par Anthony Apuron qui était prêtre à l'époque. Celui-ci dirige l'archidiocèse d'Agana depuis 1986. Il n'a été inculpé d'aucun crime ou délit.L'archevêque Hon n'évoque pas directement ces accusations mais exprime sa tristesse face au problème de la pédophilie au sein de l'Eglise catholique. "Au nom de l'Eglise, je veux présenter personnellement mes excuses aux survivants des abus sexuels partout dans le monde qui ont tant souffert aux mains du clergé", dit-il. "Nous ne pouvons effacer cette trahison de la confiance et de la foi et les actes horribles commis par le clergé contre les plus jeunes et les plus innocents d'entre nous".
Abolition de la prescription pour des faits d'agression sexuelle
La semaine dernière, les parlementaires de l'île avaient modifié la loi pour abolir la prescriptions des faits d'agression sexuelle sur des mineurs. "Les victimes ont souvent besoin de nombreuses années pour surmonter la douleur des abus subis et de temps pour acquérir le courage de parler des abus subis", a expliqué l'auteur de la nouvelle loi, le sénateur Frank Blas.L'archevêque Hon a cependant déclaré qu'il demanderait au gouverneur de Guam Eddie Galvo de ne pas signer ce texte en raison des "dommages non intentionnels" qu'il pourrait avoir sur l'Eglise locale.
D'après lui, l'archevêché risquerait la faillite, comme cela s'est produit dans 13 diocèses du continent américain, si le clergé faisait l'objet d'une série de plaintes sur des faits présumés remontant à des décennies en arrière.
"La faillite conduira à la vente forcée de propriétés de l'Eglise qui accueillent actuellement nos écoles et services sociaux", a-t-il dit, préconisant plutôt la mise en place d'un fonds pour indemniser les victimes et d'un service de protection de l'enfance.