Guetter le blanchissement des coraux pour mieux les protéger

Les conditions météorologiques actuelles ont aussi des conséquences sur la santé des récifs coralliens, menacés de blanchissement. Pour mieux cerner l'ampleur de ce phénomène, une association "Pala Dalik", lance une campagne de signalement. Objectif : collecter plus de données.

Sur les cinq dernières années, la grande barrière de corail australienne a vécu trois épisodes graves de blanchissement, le plus étendu en 2020. Mais en Nouvelle-Calédonie, le phénomène n'est apparu que deux fois depuis 1998. Et en 2016, les coraux s'étaient régénérés.

A cause de la Niña

La menace reste cependant bien réelle cette année, en raison de la Niña. « Là, on est malheureusement dans une phase où il fait très chaud en Nouvelle-Calédonie et ce depuis plusieurs semaines. En plus, il y a énormément de pluies, donc on a vraiment les deux facteurs qui provoquent le blanchissement qui sont réunis en ce moment », détaille Sandrine Jobe, de l'association Pala Dalik. La chaleur élève la température de l'eau et les fortes pluies en diminuent la salinité

Le squelette en transparence

Le polype corallien est alors fragilisé. Sa partie intérieure, calcaire et inerte, ne va pas en souffrir, au contraire de ses tentacules extérieurs. Colorées et vivantes, les algues qui vivent dans les tissus du corail sont touchées. « L'activité de photosynthèse des algues va devenir toxique pour le polype corallien. Il va donc expulser ces algues. Le polype va perdre ses couleurs et par transparence on va voir le blanc du squelette. » Un blanchissement qui peu conduire, si les conditions climatiques perdurent plusieurs mois, à une éventuelle mort du corail.

Signaler le lieu et la date

Aujourd'hui, Paladalik appelle les Calédoniens à surveiller ce phénomène et, si de nombreux coraux de couleur blanche sont repérés, à les signaler en précisant le lieu et la date. Une aide pour les scientifiques, les associations et les gestionnaires de zones marines en quête de données supplémentaires. 


Plus de renseignements sur la page Facebook de l'association Paladalik. 

Le reportage de Martin Charmasson et Ondine Moyatea :