Il est arrivé en troisième position du scrutin, dimanche, dans la deuxième circonscription. Après quelques jours d'attente, Harold Martin réitère sa méfiance envers Philippe Gomès de Calédonie Ensemble. Et le candidat malheureux laisse les électeurs voter en leur «âme et conscience».
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Mathématiquement parlant, les 5752 voix allées à Harold Martin au premier tour des législatives seraient fort utiles à Philippe Gomès, pour le round de dimanche dans la deuxième circonscription. Le député sortant et duelliste Calédonie Ensemble du second tour face à Louis Mapou en a réunies 8962. Contre 11262 suffrages exprimés en faveur du candidat Uni.
[MISE A JOUR DE MERCREDI EN FIN D'APRES-MIDI]
Voici la lettre diffusée par Harold Martin pour résumer sa position.
«C'est quel Gomès qu'il faut croire?»
Mais Harold Martin n'appellera pas à voter pour Philippe Gomès. Il laisse les électeurs faire leur choix, comme le candidat malheureux l'a expliqué ce matin à Antoine Le Tenneur et Laura Schintu. «J'ai dit pendant la campagne électorale que Philippe Gomès, notamment, souhaitait éviter le référendum pour ou contre l'indépendance, déroule le maire de Païta. J'ai dit: "Ils se sont tous mis d'accord, les partis indépendantistes et non indépendantistes." J'ai bien noté le rétropédalage de Philippe Gomès. C'est pour ça qu'au soir du scrutin, j'ai demandé qu'on puisse échanger et qu'il prenne des engagements. Parce que c'est quel Gomès qu'il faut croire? Le premier? Le deuxième?»Pas de contact
Depuis dimanche soir, aucun échange n'a eu lieu entre les deux hommes dont l'inimitié n'est pas franchement un secret. «Je le dis à tous les Calédoniens, notamment ceux qui ont voté pour moi: il ne veut pas prendre d'engagements, assène Harold Martin. Chacun en tirera les conclusions pour aller voter. On peut voter blanc, nul, autre chose... Mais on vote en son âme et conscience parce qu'on a les éléments.»«On n'a pas été malades»
Ce non-appel pourrait jouer un rôle dans une éventuelle victoire du candidat indépendantiste. A cet argument, le troisième homme du 11 juin rétorque en rappelant le précédent Rock Pidjot: le chef de La Conception a siégé à l'Assemblée nationale durant vingt-deux ans. «On n'a pas été malades pour autant», lance Harold Martin, qui insiste ensuite sur sa méfiance envers Philippe Gomès. Ecoutez-le ci-dessous.[MISE A JOUR DE MERCREDI EN FIN D'APRES-MIDI]
Voici la lettre diffusée par Harold Martin pour résumer sa position.