Le haut-commissariat plante le décor pour le scrutin à venir

Vote à la mairie de Ouégoa durant le référendum du 4 novembre 2018.
Les listes électorales, la commission de contrôle, la campagne électorale officielle ou encore les dispositifs spécifiques au scrutin du 4 octobre : le point d'étape dressé par les services de l'Etat en Nouvelle-Calédonie à six semaines de la prochaine consultation.
Le haut-commissaire, Laurent Prévost, se veut rassurant. « On est vraiment vraiment dans l'atterrissage de l'organisation. » Il estime d'ailleurs que le décalage de quelques semaines de la date du référendum permet d’organiser le scrutin dans de bonnes conditions. Plusieurs points importants de l'élection du 4 octobre ont été évoqués mardi après-midi dans le cadre d'une conférence de presse à la résidence. Le haussaire était mardi soir l'invité du JT pour revenir sur le sujet.
Retrouvez son entretien avec Steeven Gnipate :
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Pour ce qui est de l’Etat, on est engagés pour que ce scrutin soit irréprochable sur le plan de son organisation, sur le plan de sa sécurisation et sur le plan de la liberté de choix des électeurs de Calédonie.
- Laurent Prévost, haut-commissaire

 

180 640 électeurs sur la liste spéciale

En province Sud, 117 095 électeurs sont enregistrés, 41 478 en province Nord et 22 067 en province des Îles. Au total, 180 640 personnes sont inscrites à ce stade, un chiffre qui va encore évoluer, contre 174 154 en 2018, soit une progression de 6 400 électeurs (+ 3,7%).
 

L'évolution tient aux révisions annuelles qui ont lieu et essentiellement à l'inscription des jeunes majeurs, chaque année, comme sur les autres listes. 
- Ulric de la Borie de la Batut, secrétaire général adjoint du haut-commissariat

 

96 % inscrits d'office

173 332 électeurs étaient inscrits d'office sur la liste électorale spéciale pour la consultation au 3 juillet 2020, dont 5 887 jeunes majeurs inscrits d'office, qu'ils soient de statut de droit commun ou coutumier. «En 2020, sur les 180 000 électeurs inscrits sur la liste, 96% d'entre eux l'ont été via une procédure d'inscription d'office», explique Ulric de la Borie de la Batut, secrétaire général adjoint. 
 

Il va falloir ajouter les jeunes qui atteignent leur majorité entre le 6 septembre et le 3 octobre.
- Ulric de la Borie de la Batut

 

L'inscription des jeunes majeurs

A noter également que des dispositions spécifiques sont prises concernant l’inscription des « nouveaux » jeunes majeurs. En effet, à cause de la crise sanitaire, la date du scrutin, initialement prévue le 6 septembre, a été repoussée au 4 octobre, par décision du Premier ministre. « En conséquence, la situation de 340 jeunes atteignant leur majorité entre le 6 septembre et le 3 octobre a dû être traitée. » Une procédure est en cours pour rectifier la liste électorale spéciale pour la consultation et les y inscrire. 

Le point d'Alix Madec :

Préparatifs du référendum 2020

 

Bureaux de vote

Il y aura plus de bureaux de vote (294) et plus de lieux de vote (243) qu’en 2018, sans compter les bureaux délocalisés, qui pourraient être au nombre de dix. Quatre de plus qu'en 2018. En ce qui les concerne, la décision de prolonger les démarches jusqu’au 12 septembre doit être examinée jeudi par le Conseil d’Etat.
 

Les implications du scrutin

L’Etat va envoyer par courrier à tous les électeurs de la liste spéciale pour la consultation le document qui détaille les implications du scrutin.   

La commission de contrôle

Elle sera reconduite à peu près à l'identique, toujours présidée par Francis Lamy. Ses membres arriveront à partir du 1er septembre, pour ceux qui ne sont pas en Nouvelle-Calédonie actuellement. Ils devront respecter la quatorzaine. Même chose pour les délégués de cette commission qui devraient être 260 et qui arriveront le 16 septembre, pour ceux qui sont recrutés en Métropole. 
 

Les délégués vont arriver le 16 septembre et ils vont faire, conformément au protocole sanitaire de la DASS, une quatorzaine classique.
- Laurent Cabrera, secrétaire général du haut-commissariat

 

Observateurs

Du côté des observateurs internationaux, comme en 2018, l'État a invité une mission d'experts de l’ONU, comprenant des délégués belges, italiens, togolais ou béninois, et une autre du Forum des Îles du Pacifique. Ils observeront le déroulement du scrutin, ainsi que le dépouillement et le comptage des bulletins au sein de plusieurs bureaux de vote. 
 

Bulletin à cocher

A propos du bulletin unique proposé par les Loyalistes, Laurent Prévost cite le décret de convocation, qui évoque la mise à disposition de deux bulletins. Et Laurent Cabrera, secrétaire général, d'ajouter : « Ce n’est vraiment pas une tradition française d’avoir un bulletin qu’on coche, parce qu’il y a une approche stricte de ce qu'est un bulletin nul. » Il n’y aura donc, à première vue, pas de bulletin unique.

Le reportage de Sheïma Riahi et Carawiane Carawiane : 
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