Journaliste arrivé sur le territoire dans les années 1980, Henri Perron a disparu ce vendredi. Il a assuré la rédaction en chef du quotidien les Nouvelles calédoniennes de 1987 à 1992. Né il y a 94 ans au Loroux-Bottereau, dans le vignoble nantais, l'homme a commencé sa carrière de journaliste en 1953 à la Résistance de l'Ouest. Grand reporter à Presse océan, où il sera aussi rédacteur en chef adjoint, il quitte ensuite l'Hexagone et rejoint les Nouvelles calédoniennes. Il écrit alors sous la plume de l'Affreux Jojo, l'éternel râleur, figure incontournable du journal.
Un passé prestigieux
Henri Perron prend les rênes du quotidien local en 1987. Erik Dufour, journaliste aux Nouvelles à l'époque, se souvient : "C'était quelqu'un qui avait un passé prestigieux dans le métier de journaliste, un ancien grand reporter. Il a pris cette rédaction alors que son fils, Thierry, y était déjà photographe. Henri était quelqu'un de pas très exigeant, d'assez professionnel et de très rigolo. Il avait beaucoup d'humour. Il était toujours prêt à faire un coup de fête et à boire du muscadet avec sa trompette. On a tous un souvenir souriant d'Henri."
Jamais sans sa trompette
Celui-ci prend ensuite sa retraite, après 40 ans de journalisme. Mais pas que. Passionné de musique, jamais sans sa trompette à la main, il lui arrivait d'animer les soirées à l'ancien bar du Surf, sur les baies de Nouméa, ou au piano-bar de Jean-Pierre Paillard. Féru d'histoire, il a écrit plusieurs ouvrages, inspirés de faits divers historiques, mêlant fiction et enquête journalistique. Ses obsèques auront lieu mercredi 26 juillet, dans sa commune du Loroux-Bottereau.