Hiiyxac Civa Xuut s’installe à Tiabet

La transmission est au cœur du Festival de « danses et chants traditionnels » Cébu Nyâbi. L’événement débute ce mercredi à la tribu de Tiabet sur la commune de Poum. Les huit aires coutumières du Pays sont attendues pour quatre jour de festivités.
Tiabet, dans le district de Nenemwa, à 5 heures de route depuis Nouméa. Le site n’a pas été choisi par hasard puisque c’est ici, il y a quelques années, que voit le jour Hiiyxac, ce festival de danses traditionnelles en pays Hoot Ma Whaap. « Cet événement est un véritable moyen pour nous, les gens de Poum, de montrer notre savoir faire et notre savoir-être », confie Ines Guathoti, la secrétaire de l’Association pour le développement artistique et culturel de Poum, « je pense également que ce choix du site de Tiabet (Cavet), c'est aussi pour rendre hommage à un ancien de cette tribu, le vieux Ronny Padome, décédé il y a deux ans et qui a mis en place Hiiyxac, le festival de danses traditionnelles en pays Hoot Ma Whaap », poursuit-elle.
 

10 ans de Cébu Nyâbi en province Nord

Depuis 10 ans, le festival de chants et de danses traditionnels, plus connu sous le nom de Cébu Nyâbi, fait le tour de la province Nord. Tous les deux ans, il fait escale sur une aire coutumière du Nord et change d’appellation. Hiiyxac Civa Xuut, mettre en spectacle le pilou en Nenemwa, langue de Poum, accueille cette 7ème édition. « L’idée majeur de cet évènement, c’est la transmission », souligne Kawa Thoubène, du service de développement culturel à la Direction de la culture de la province Nord, « la transmission sur la confection des instruments, des nattes également,la transmission sur l’état d’esprit dans la manière de faire les choses. Nous on suppose que par la culture, on peut créer une société de demain ». Ainsi pour les organisateurs, donner du temps à la préparation de cet évènement, c’est lui donner de l’importance et de la valeur.
 

Le mythe des Hoot et Whaap en spectacle d’ouverture

A chaque édition, le département des musiques traditionnelles et des chants polyphoniques du Conservatoire de Musique de Nouvelle-Calédonie, chapeaute l’ensemble de la programmation. Cette année, l’édition réserve plusieurs surprises avec un spectacle d’ouverture sur le mythe fondateur de l’Aire Hoot Ma Whaap. « On va parler de cette fameuse dualité entre les Hoot et les Whaap à travers les discours des gens et la vision de chaque chefferie », Georgy Touyada, régisseur au Conservatoire de Musique de Nouvelle-Calédonie, « on va essayer de raconter le mythe fondateur sur le déplacement de ces gens qui ont peuplés l’aire Hoot Ma Whaap ». 
 
Plus de 450 festivaliers sont attendus sur le site des célébrations de la tribu de Tiabet. Quatre jours de festivités où une fois de plus, les chants et danses traditionnelles de nos anciens seront totalement mis à l’honneur.