Une journée d'hommage aux Harkis

Un hommage aux Harkis a été rendu ce matin sur la place Bir Hakeim. Ces algériens qui servaient dans l’armée française au moment de la guerre et dont on honore la mémoire chaque 25 septembre. En Calédonie, Harkis et fils de Harkis sont peu nombreux, mais ils étaient présents.

 
Sous un soleil qui reprend un peu de vigueur et entouré d’anciens combattants et d’officiels, le Colonel Nedjam est assis sur une chaise. L’ancien combattant n’a eu la force de se lever que pour faire les quelques pas qui le séparaient du monument aux Morts et de déposer une gerbe aux noms des siens, les Harkis.
 

Un passé douloureux

Des combattants qui, pendant la Guerre d’Algérie, avaient choisi la France, avant d’être abandonnés sur place pour certains, rapatriés dans des camps en Métropole pour d’autres, après les Accord d’Evian en 1962, qui actent l’indépendance du pays.
Un passé douloureux que porte encore le Colonel Nedjam. «La France reconnait aujourd'hui que l'abandon était mauvais, mais il faut savoir qu'à ce moment-là c'était la débande partout. Beaucoup de civils ont été assassinés. Des civils aussi bien Algériens, que des civils Pieds-noirs.»
Reconnaissance tardive
Une reconnaissance tardive de la part de l’Etat et l’envie de réparation. René Hirzel est un des européens qui ont servi dans des bataillons Harkis et pour lui, il avait le devoir de rendre hommage à ses compagnons d’armes. « Ils ont donné leur vie à la France, et la France ne les a pas récompensés. Quand on pense qu'ils les ont laissés en Algérie et on les a désarmés à la solde des terroristes. C'est atroce ce qu'ils ont fait.» 
Aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie, il ne reste qu’un seul Harki.

Le reportage de Mathieu Ruiz Barraud

Reportage Harkis