Il frappe à coups de hache son rival présumé : quinze mois de prison

Le tribunal correctionnel a jugé ce matin un homme pour violences avec arme : jaloux, le mari avait asséné plusieurs coups de hache sur un homme qu’il croyait l’amant de sa femme. Les faits remontent au mois de février, dans la tribu de Hmelek à Lifou.
C’est une affaire qui aurait pu très mal se terminer, et qui aurait pu finir devant la cour d’Assises.
« La victime est un miraculé », décrit l’avocat de la partie civile. Selon lui, le prévenu, poussé par une jalousie maladive, avait ce soir là une volonté criminelle, et avait menacé de tuer son client, qu’il soupçonnait d’avoir une liaison avec sa femme. 
 

Des coups de hache et de pieds

Ce soir du 17 février, le prévenu, père de trois enfants, ne supporte pas de voir son épouse et cet homme discuter ensemble devant leur case à Lifou. La victime était venue, explique la présidente, voir son neveu, qui n’était visiblement pas là. La femme est donc sortie pour parler.
Une explication qui ne tient pas la route pour le prévenu. Pris d’un accès de colère, il saisit une hache, et lui assène trois coups dans les jambes et le bras gauche. 
L’homme tombe à terre, mais le prévenu continue de le frapper : cette fois, cinq coups de pied à la tête. La victime inconsciente ne se réveillera qu’au Médipôle avec plusieurs fractures et coupures et plus de deux mois d’interruption temporaire de travail.


Des excuses

L’homme était présent à l’audience, le bras bandé, il porte encore les stigmates de cette agression.
Le prévenu, lui, s’est excusé, il dit réaliser son erreur depuis son placement en détention provisoire, début mars.
Les deux hommes se connaissent bien, ils vivent dans la même tribu de Hmelek à Lifou, mais n’ont jamais eu de discussion franche à ce sujet. Après les faits, une coutume de pardon a été faite. 
Pour la défense, le prévenu a succombé à une pulsion, elle a demandé la clémence du tribunal car le mari est le seul à apporter un revenu à la maison.
Il a finalement été condamné à quinze mois de prison ferme. Le procureur avait requis dix-huit mois, dont six avec sursis. A l’issue de l’audience, le prévenu est retourné au Camp Est.