Le séisme a fait douze morts, selon le bilan transmis par les autorités locales et relayé par les Nations unies (ici par l'Unicef, en anglais, le 23 décembre). Parmi ces victimes, un Ni-Vanuatu qui résidait à Nouméa depuis plusieurs années. Il visitait son pays d’origine avec sa petite-fille de six ans, Calédonienne. Tous deux se trouvaient au centre-ville de Port-Vila lorsque la catastrophe a eu lieu, mardi 17 décembre, à 12h47.
Rapatriements
L'épicentre était situé à moins de trente kilomètres de la capitale, où des bâtiments se sont affaissés et effondrés. C'est ainsi que le grand-père a trouvé la mort. L’enfant a pu se mettre à l’abri. Légèrement blessée, elle a été rapatriée lundi 23 décembre, en fin de journée, par le Casa des forces armées en Nouvelle-Calédonie, et prise en charge par un médecin.
"Tout le monde courait"
De nombreux Calédoniens étaient au Vanuatu au moment du séisme. Parmi eux, Maïté, qui vient de la côte Est. Elle se trouvait au village de Teouma, dans le Sud de l'île d'Efate, pour une cérémonie de mariage.
J'étais sous une véranda. J'ai senti une petite secousse. J'ai couru dehors et c'est là que la grande secousse est arrivée. J'avais bien peur. Tout le monde courait pour sortir des maisons.
Maïté, Calédonienne présente au Vanuatu au moment du séisme
Répliques
En quelques jours, le Vanuatu a été secoué plusieurs centaines de fois. Une réplique de magnitude 6,1 a même été ressentie dimanche 22 décembre, à 2h30 du matin. De quoi entretenir l'angoisse de la population, et des Calédoniens présents sur place. Aymerick, qui devait rentrer fin décembre en Calédonie, a demandé à être évacué.
On est obligé d'être sur le qui-vive. On est fatigué, pas tranquille. Dès que la terre commence à trembler, on sursaute et on court dehors, loin de la maison.
Aymerick, Calédonien présent au Vanuatu au moment du séisme
Lui et Maïté sont rentrés par un vol du Casa de l’armée, dimanche soir. Près de 200 résidents du Caillou ont ainsi été transportés par les FANC, en seize rotations aériennes.
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Lent retour à la normale
Pendant ce temps, sur place, la vie reprend tout doucement avec le retour, dans certains secteurs, de l’eau et de l’électricité. Le réseau téléphonique a été rétabli. Ce n’est pas le cas pour le réseau internet, sauf avec Starlink. Et le centre-ville de Vila n’est toujours pas accessible selon Glenn Wadra. Chargé des relations de la Nouvelle-Calédonie auprès du Vanuatu, il résume l'action qui a été menée.
Le centre-ville représente toujours un risque. A tout moment les buildings peuvent s'effondrer. La police surveille les entrées, pour empêcher le public d'accéder.
Glenn Wadra, chargé des relations de la Nouvelle-Calédonie auprès du Vanuatu