L'Australie a annoncé dimanche envoyer des policiers supplémentaires aux îles Salomon pour aider à assurer la sécurité pendant les Jeux du Pacifique, qui auront lieu en novembre, puis les élections générales, en juin 2024.
Du personnel australien de sécurité avait déjà été déployé à Honiara, la capitale de cet Etat mélanésien, en novembre 2021 pour aider à rétablir le calme après des émeutes antigouvernementales. La police australienne travaillera aux côtés d'officiers fidjiens, néo-zélandais et papous, ainsi qu'avec la police locale.
L'Australie est fière d'être le premier partenaire des Iles Salomon (dans le domaine de) la sécurité, elle déploiera également du personnel supplémentaire de sécurité en appui pour les Jeux du Pacifique à Honiara.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Commerce australien
Quelque 5 000 athlètes de vingt-quatre pays, dont 300 Calédoniens, sont attendus à Honiara à partir du 19 novembre pour participer aux XVIIes Jeux du Pacifique.
Pékin place ses pions
En juillet, le Premier ministre des Salomon, Manasseh Sogavare, a signé un nouvel accord de coopération avec Pékin permettant à la Chine de maintenir une présence policière jusqu'en 2025.
Le pacte de sécurité entre l'Australie et les îles Salomon avait été soumis à un réexamen par Manasseh Sogavare en juin, suscitant des craintes que cet Etat en développement, l'un des plus pauvres du Pacifique, se retrouve dans la sphère d'influence chinoise.
La Chine s’est fortement rapprochée des Salomon depuis que l'archipel a rompu ses liens diplomatiques avec Taïwan au profit de Pékin en 2019, en lui promettant une aide importante et en finançant la construction d’infrastructures essentielles, dont, justement le stade principal et d'autres sites pour les Jeux du Pacifique.
Les puissances occidentales ont été particulièrement alarmées en 2022 après la signature en 2022 d'un vaste accord de sécurité entre la Chine et les Salomon, dont les détails n'ont pas été révélés avaient suscité la méfiance des puissances occidentales, qui craignaient notamment que ce pacte mène à l’établissement d’une base militaire chinoise, ce que Pékin et Honiara avaient nié.