Lutter contre l'illettrisme et le décrochage scolaire en Nouvelle-Calédonie, en proposant des aides concrètes : une convention de partenariat a été signée vendredi entre l’Ecole de la réussite et le Centre du service national.
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Chaque année, près de cinq mille jeunes du pays se font recenser à travers les «journées défense citoyenneté». Ils passent alors un test pour détecter les difficultés de lecture. Car 18 % des Calédoniens sont reconnus illettrés.
Le reportage de Martine Nollet :
Rebondir avec «Trempo-Ligne»
Située à Ducos, l'Ecole de la réussite propose «Trempo-Ligne», un dispositif dédié à leur accompagnement. Au réapprentissage des savoirs de base, à l'acquisition d'une autonomie. «Sur ma vie personnelle, j’ai eu des difficultés et dans cette école de la réussite, on apprend à écrire», témoigne Marcelin, originaire de Lifou et âgé de quarante ans. «Ça donne de l’espoir. Ça donne l’envie de vivre et l’envie d’avancer.»«Découvert ce que je n'ai pas appris à l'école»
«J'ai découvert ce que je n'ai pas appris à l'école», souffle Marie-Noëlle, 42 ans. «J'ai du mal à m'exprimer, et j'ai du mal à articuler quand je parle, et j'ai un peu envie de pleurer parce que j'ai beaucoup changé», dit encore Louis, 24 ans. «Alors ici, j'ai appris la communication. Mon objectif, c'est trouver un travail.»Transmission
La convention signée vendredi entre l'Ecole de la réussite et le Centre du service national doit donner un coup d'élan à cette lutte contre l'illettrisme, en facilitant la transmission des données entre les deux organismes.Test de lecture
«Comme toujours, les armées ont un rôle social», resitue le lieutenant-colonel Plantecoste. «On le joue à travers le fait de faire passer un test de lecture qui nous est transmis par l'Education nationale, et la détection d'un certain nombre de jeunes en difficulté. Ils sont reçus durant la JDC, pendant un entretien individuel, et il leur est proposé, systématiquement, les différents dispositifs adaptés à leur situation qui existent en Calédonie.»«Un parcours de reconstruction»
La directrice de l’Ecole de la réussite souligne combien celle-ci œuvre à l’épanouissement, apprend à surmonter les difficultés des parcours de vie. «Nous sommes la seule structure qui propose un parcours de huit mois, un parcours de reconstruction, formule Nathalie Tirebaque. Cette signature va nous apporter, à nous, une liste de personnes que nous n'avons pas détectées.»Le reportage de Martine Nollet :
Lutte contre l'illettrisme, signature de convention