Loghman Sawari affirme fuir des persécutions dont il a été constamment victime en Papouasie Nouvelle-Guinée. Loghman Sawari est un réfugié... de son pays d'accueil. Une situation inédite.
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C'est une première depuis que l'Australie a décidé d'enfermer les migrants arrivés par bateau en 2013 à Manus et à Nauru. Un réfugié de 21 ans a réussi à s'échapper de Manus pour aller demander l'asile aux Fidji.
Loghman Sawari a fui l'Iran à l'âge de 17 ans, il a tenté de rejoindre l'Australie par bateau, mais son embarcation a été interceptée par la marine australienne. Les autorités australiennes l'ont placé en détention à Manus en août 2013, bien qu'il ait été mineur à l'époque. Il a finalement obtenu son statut de réfugié, et a essayé de refaire sa vie à Lae, la deuxième ville du pays, où il a dormi dans la rue.
Dans une interview exclusive accordée au quotidien australien "The Age", Loghman Sawari affirme que sa vie en Papouasie Nouvelle-Guinée a été ponctuée de tabassages, de harcèlement, d'emprisonnement et de tentatives de suicide. Il comptait obtenir un visa pour les États-Unis, mais il a perdu espoir avec l'élection de Donald Trump.
Un avocat australien et d'autres personnes se sont côtisées pour payer le billet d'avion du jeune Iranien. Il a réussi à monter à bord en donnant un faux nom, et a été accueilli ce week-end par une famille fidjienne à Nadi.
Le directeur de la commission fidjienne des droits de l'homme a déclaré au quotidien "Fiji Sun" qu'il était prêt à rencontrer et à aider le jeune réfugié. Loghman Sawari affirme avoir déjà recruté un avocat fidjien pour l'aider à demander l'asile au gouvernement fidjien. Il devait se rendre au ministère fidjien de l'Immigration lundi.