Implications du oui et du non à l'indépendance : ce que l'on sait du document envoyé par l'Etat

Tout le monde l'attendait avec impatience. Espéré pour janvier, le document sur les implications du oui et du non sera finalement arrivé en mai. Pour l'heure, seuls les dix membres du groupes Leprédour l'ont entre les mains. Il est à ce jour confidentiel. Voilà ce que l'on en sait pour l'instant. 

 Le document sur les implications du oui et du non à l'indépendance était attendu depuis plusieurs mois. Il est enfin arrivé sur le Caillou mais n'est pas encore public. NC la 1ère vous en révèle les premières informations. 

  • Il est arrivé sur le territoire

Le document est arrivé le mercredi 12 mai entre les mains des dix intéressés, les cinq représentants non-indépendantistes et les cinq représentants indépendantistes, membres du groupe Leprédour constitué fin octobre par le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, lors de son déplacement sur le Caillou. 

  • Il fait 40 pages

D'après nos informations, le document s'étale sur 40 pages. Un exposé très précis et circonstancié, bien loin de la feuille recto-verso envoyée en 2020 dont un bon tiers était consacré à l'organisation du 2e référendum. Cette version était quasiment une copie des éléments de 2018 qui n'avaient satisfaits personne. 

  • Il est extrêmement détaillé

Compétences régaliennes, engagement de la France, engagement de l’Europe, nombre de fonctionnaires qu’il faudra muter… Thème par thème, chiffre par chiffre, tout est abordé. Selon nos sources, le document va très loin dans le détail afin que les votants mesurent l'impact de leur décision au moment de glisser le bulletin dans l'urne. On peut ainsi en déduire que l'ensemble des ministères a apporté sa contribution au projet. 

  • Il fait la part belle à la question de la nationalité

Ce document permettra aux Calédoniens de se projeter dans un avenir sans la France, voire sans l’Europe. La question de la nationalité est largement détaillée, pour les citoyens calédoniens, comme pour les métropolitains d’origine qui n’auraient pas le même statut en cas d’indépendance.

  • Il n'est pas définitif

S'il demeure extrêmement confidentiel, c'est aussi que le document n'est pas encore définitif. Les membres du groupe Leprédour qui participeront à la séance de travail parisienne du 25 mai au 3 juin en prennent connaissance pour en travailler certains éléments. C'est bien la version finale qui sera rendue publique et proposée aux électeurs de la liste électorale spéciale, mais pas avant la fin des rencontres initiées par le Premier ministre. Si le document laisse place à la discussion, l’Etat a souhaité poser des jalons clairs avant la réunion parisienne.