Il y avait du monde sur les quais, entre le port autonome et le rond-point Berthelot ce samedi matin à Nouméa. 4000 personnes auraient répondu à cet appel, selon le collectif Réinfo Covid à l'origine de la mobilisation, et 2000 selon la police. Un rendez-vous organisé une nouvelle fois pour s'élever contre l'obligation vaccinale, le pass-sanitaire, pour la liberté de traitements et de prescription des médecins.
Difficile de respecter les mesures de distanciation
La mobilisation a été autorisée par le haut-commissariat, sous conditions que le port du masque et les distanciations soient respectées. Des mesures visiblement difficiles à mettre en place. La distance de 2 mètres entre les personnes n'a pas été respectée. Une situation qui a engendré quelques échanges tendus entre les organisateurs et le directeur de cabinet du haut-commissariat.
Une manifestation qui ne pouvait pas être interdite
Le haut-commissaire, Patrice Faure, était présent ce matin. "Comme nous sommes dans un état de droit, la loi nous oblige à autoriser une manifestation dès lors qu'elle correspond à un cadre qui est fixé à l'avance. Donc je ne pouvais pas l'interdire. Evidemment, on peut regretter que ces gens puissent s'agglutiner ici, ils n'ont pas l'air d'imaginer la pression qui existe dans les hôpitaux, la pression qui existe dans de nombreux foyers, qui ont perdu l'un des leurs. J'ai juste envie de leur dire « ressaisissez-vous, vous êtes les uns sur les autres.» Demain peut-être, je ne l'espère pas, ils seront malades, ils seront peut-être en train d'emboliser les centres hospitaliers qui le sont déjà beaucoup."
On peut regretter que ces gens puissent s'agglutiner ici, ils n'ont pas l'air d'imaginer la pression qui existe dans les hôpitaux.
Patrice Faure, haut-commissaire, interrogé par Alix Madec
Une minute de silence
Une mobilisation qui s'est clôturée avec une minute de silence pour les personnes victimes de la crise sanitaire et un mot a été adressé aux soignants, premier sur le front de la crise. Les manifestants ont quitté le site dans le calme après avoir passé un peu plus d'une heure dans cette mobilisation présentée comme statique. Tous sont partis en criant le mot "liberté".
Le reportage de Martin Charmasson et Christian Favennec :