Il était 14 h 54 ce dimanche 3 décembre quand le volcan Marapi (ou Merapi en malais) est entré en éruption sur l’île de Sumatra. Un épais nuage de cendres a envahi le ciel alors que 75 randonneurs se trouvaient dans la montagne depuis samedi.
Onze morts, douze disparus
Ce lundi, les secours ont confirmé la mort de onze d’entre eux. "Il y a vingt-six personnes qui n'ont pas été évacuées, nous en avons retrouvé quatorze, trois ont été retrouvées vivantes et onze ont été retrouvées mortes", a précisé Abdul Malik, chef de l'agence de recherche et de sauvetage de Padang, s'exprimant au lendemain l’éruption.
Douze randonneurs manquent encore à l’appel.
Quarante-neuf personnes sont redescendues de la montagne et certaines ont été hospitalisées. "Certains ont souffert de brûlures en raison de la forte chaleur et ont été emmenés à l'hôpital", a déclaré à l’AFP Rudy Rinaldi, directeur de l'agence d'atténuation des catastrophes de Sumatra Ouest. "Les blessés sont ceux qui se sont approchés du cratère".
La montagne de feu
Les cendres éjectées par le mont Marapi ont été observées jusqu'à 3.000 mètres au-dessus de son sommet, a déclaré dimanche Hendra Gunawan, chef du Centre indonésien de Vulcanologie et des Dangers géologiques.
Le Marapi, haut de 2.891 mètres et dont le nom signifie "la montagne de feu", est le volcan le plus actif de Sumatra. Il est actuellement, selon les autorités, au troisième niveau d'alerte, sur une échelle qui en compte quatre.
Les autorités ont imposé une zone d'exclusion de trois kilomètres autour de son cratère.
L'Indonésie est située sur la Ceinture de feu du Pacifique, où la rencontre des plaques continentales provoque une importante activité volcanique et sismique. Le pays compte près de 130 volcans actifs.